L\\\'Enfant qui venait du futur

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Vous êtes Le SPECTRE

          Tout à coup, un SPECTR apparaît à la foule terrifiée. Un éclair… coucou, il a disparu ! C'est un ectoplasme, un fantôme, un revenant ? Bref c’est un Spectre ! Mais qu'est-ce qu'un Spectre ? Hein ? Seul « VOUS », nommé à raison le « SPECTRE » le savez… peut-être et même sûrement. Mais arriverez-vous à répondre à la question ? Nous nous le demandons ?

           Eh bien non, il n’y arrivera pas, mesdames et messieurs, car « Discontinu » de sensations et par nature « Destructeur », il possède pour véhiculer tout cela et même le reste, un processus de pensée « Sans dimension » ! Est-ce que vous croyez que le Commandeur, le père d’Hamlet, ou le fantôme du chapelier, sont venus faire toutes ces histoires, dans des romans éberluants, simplement pour expliquer ce qu’ils sont? Que nenni. Ils s'en moquent. Ils se baladent au gré de leur instabilité physique ou morale… et basta.

           Ils sont branchés « Cyber » dans leurs meilleures nuits. Ils raisonnent en dimension hyper mystérieuse, dans un système qui naturellement est un système qui n'existe pas. A vous parler franchement, je vais essayer de cerner le problème du « Spectre », incernable par définition.

           Vous êtes en ce moment en recherche d'identité. En tant que Spectre vous vous obstinez et vous  réussissez, en un temps record, à détruire parfaitement, définitivement votre « non-être », sans existence. Vous n'existez que par vos actes destructeurs, vos « non-sensations » internes et externes, votre « non- pensée » et votre « non-déstructuration » démolissant sans démolition profonde, et ce dans un univers inconnu à n'importe quel bataillon… et je ne sais plus ce que je voulais dire….

          Mais le Spectre, lui, il le sait. Si, si. Ne soyez pas modeste. Vous dites que non, mais je sais que non seulement vous avez tout compris, mais que de plus, cela vous paraît si simple que vous ne voulez même pas en parler. Chapeau !

Votre caractère :

          S'il y a quelque chose à détruire, on aimerait bien savoir quoi ? Seul, VOUS le savez. Mais arriverez-vous à nous le dire ? Non ! Car bien que destructeur patenté, vous vivez dans un monde sans dimension et plein d'instabilité. Conclusion : pour détruire, vous pouvez. Mais comment supprimer ce qui n'existe pas ? On pourrait dire charitablement que quelque chose existe dans votre nid, qui naturellement, pour être dans la logique des choses, n'existe pas. Et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si le démolisseur acharné que vous êtes, allait enfin pouvoir s'acharner à liquider sa non-existence ? Etre ou ne pas être ?

Les élans de votre cœur :

          MANOIRS : Un soir que vous étiez parti (e) faire la tournée des hôtels des grands ducs, avec votre aimé(e), que vous ne saviez pas être un SPECTRE, vous vous êtes retrouvé(e) dans le petit ensemble féodal poitevin que le guide des meilleures auberges ducales désigne sous le nom de nuits royales à 450 euros, petit déjeuner non compris. Et là extase ! Chambertin, Morgon ou Patriarche chambré, vous vous retrouvez en chambrée avec votre chou (e). Vous êtes venu avec pour consommer jusqu'au bout, le consommé, au « Trou Normand », au trou normand, si vous êtes normand. Sinon ce sera le trou que vous voulez, la la itou... Soyons délicats…

           Bref nous disions que l’extase était double… jusqu’au moment où vous voyez passer, à travers le mur de la penderie, un régiment de garde impériale, qui traverse le lit et sort par le bidet. Vous regardez votre chou (e), tout éberlué(e). Oui, vous êtes éberlué(e) par votre chou et pour cause…. Votre chou a sur la tête un Kasoar emplumé. Et vous vous rendez compte alors… que c'est un « Spectre » ! Quelle horreur! Bon ça vous apprendra à sortir avec n'importe qui…. De toute façon, il ne vous avait pas pris en traître, ni du coup pas pris du tout. Je vous avais bien dit que le NEANT était un bien. Na !

Votre intellect :

           D’abord, le NEANT : Vous aviez dit :  « Un bien qui n'existe pas est un bien ? ». Mais ce « BIEN » là est pire que le néant… parce que le néant on sait ce que c'est ! C'est... C'est... C'est le néant quoi ! Ca porte au moins un nom, et la chose nommée n’est pas incernable. Ce n'est pas comme les choses gluantes et innommables ? 

           Finalement, s'il n'existe pas, ce fameux « bien » qui n’existe pas, et que son adorateur soit aussi un destructeur, comme vous, on reste sur sa faim ou sur sa fin… parce que ce que nous entendons ne sont que des grincements, des gémissements, des appels de l'au-delà, des cris de détresse, de spectre, quoi… Comment ? Que dites-vous ? Je n’entends pas bien… Vous pouvez répétez la question ?

Vos distractions :

          AH ! AH ! Je ne ris pas, je crie. Un « spectre » ne vient pas dans cette case « Instantielle » juste  pour s'amuser. Pour se distraire, il serait plutôt  allé dans la case du Gamin ou de Peter Pan. Soyez raisonnable ! Je vous comprends tout à fait messieurs, mesdames les Spectres. Aussi ne puis-je vous proposer comme distraction (ah ! ah! ) qu'une petite tournée "Opératour" en Ecosse ou en Roumanie chez le comte Dracula. C'est un Hercule qui jamais ne recule. Faites comme lui de peur qu'il vous accule dans le boudoir, pour vous montrer sa collection de Spectres en train de s'ébattre sur un terrain de crocket dans une partie serrée où l'on sent culminer le plaisir.

           Mais je m'égare. C'est qu'il est difficile de trouver une seule, un quart, ou même le  millième de millionième d'une seule pauvre distraction qui puisse ébranler le chef de votre instable mais insondable décision de « destruction - d'on - ne - sait - toujours - pas - de - quoi ». Mais comme on dit = il n'y a pas de fumée sans feu, pas de draps voltigeant sans Spectre...

Travail :

Dans les châteaux hantés. Il y a du boulot ! Les touristes en raffolent.

A table :

          C'est embêtant, le pied de table a déjà tapé « trois coups » sur le pied de la douairière et le guéridon qui présentait la crème renversée et les oranges s'est aussitôt renversé et a répondu que l'esprit était là… et même très las et qu'il chanterait « les tétons, petit navire » au dessert.

           C'est vous bien sûr « l'esprit » qui dirige la farandole depuis 150 ans, ce qui est un vil mensonge, vu que vous n’apparaissez que tous les 149 ans à cause de la lumière verte qui vous sort des naseaux. Mais enfin tout est bien qui finit bien (qui a dit cette ânerie ?). Vous avez repris figure normale, c'est-à-dire la même que celle de vos voisins… et à part une ou deux petites manifestations anormales… (pour nous), le dîner va se poursuivre. Courage à tous !

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