L\\\'Enfant qui venait du futur

Test Préférentiel


Mercredi 11/04/2012. Après le test « Instantiel », le « Préférentiel ».

Mercredi 11/04/2012.  Après le test « Instantiel » vient le « Préférentiel ».

 

 

 

 

          Oui, j’ai fabriqué, il y a bien longtemps, et comme avec des ficelles, ce jeu IAP, fonctionnant  sur ordinateur, sur Internet et sur puce. Depuis je guette les réactions de ceux qui s’y collent…. Alors là une constatation : Le mot « colle » montre que certains s’y mettent, donc s’y « collent », soit gaiement, soit courageusement. Tandis d’autres s’y engluent.

 

          Moi, telle une araignée, ou comme le braconnier devant son piège, je me régale avec ce merveilleux gibier. Il y a les râleurs, les entêtés, les ergoteurs, les fermés de l’intérieur, du dehors et de partout, les méfiants, les je – sais - tout, les je – suis - partout, les désabusés, les méprisants,  le menu fretin,  et lorsque je relève ma nasse, l’ambiance est féerique. 

 

          Il y a aussi parfois, souvent, ou presque toujours, l’émerveillement, la surprise devant les perles rares, les confiants, les éblouis, les joueurs, les méticuleux, les accrochés, les passionnés, les qui – en – veulent – encore, et aussi les surpris pleins de reconnaissance.

 

          Mais, finalement je voudrais expliquer ce que ce Jeu I.AP. représente exactement pour moi. Je le vois comme un parcours, une sorte de course de haie. Je viens de le donner en cadeau aux lecteurs du Blog, proposant en un premier temps le « Test Instantiel », puis le « Test Préférentiel » pour finir par le Voyage. Car cet exercice est double. Il est d’abord fait pour ceux qui interrogeant la machine, apprennent quelque chose sur leur « Personnage de l’instant » et la circulation de leur question dans leur cerveau, voyageant du départ jusqu’à l’arrivée sur le lieu de leur réponse.

 

          Puis il y a leur réflexion sur leur réflexion et moi, qui me vois les aider dans leur effort de communication, découvrant, à chaque instant, le cheminement de leur pensée,  la fabrication de leurs motivations et de leurs buts, nés en vrac les uns des autres, les uns par les autres… le tout décidé par eux-mêmes en création commune entre eux et leur réflexion. Je me sens alors un peu comme une fée Clochette. Quelle tendresse, quel amour pour tous ces joueurs naît de cette découverte. J’ai une telle reconnaissance pour ceux qui ne croient que jouer et qui en réalité, par cette insolite découverte d’eux mêmes, se donnent à mon affection, et m’offrent leur immédiat intérieur.

 

          L’exercice se présente comme suit : La machine propose quelques phrases précises. Le récipiendaire,  c’est-à-dire, comme l’explique le dictionnaire, la personne en l’honneur de qui a lieu la cérémonie de réception, ce qui est donc en quelque sorte le « récipient », la partie dans laquelle on va recueillir le produit de distillation de l’opération chimique. Ce « Personnage » choisit parmi les quatorze propositions, la phrase qui correspond le plus à sa sensation du moment.

 

          La machine I.A.P  demande d’abord si le patient se sent, actuellement, solide ou non. Puis s’il se sert de façon dualiste et même manichéenne de jugements de valeur et enfin à quel endroit de sa courbe de dynamisme son énergie se trouve, soit en création, soit en analyse, soit en destruction, soit en latence.

 

          Puis la machine, c’est-à-dire moi en quelque sorte, ressert en  d’autres termes mais le plus fidèlement possible, ce que l’intéressé vient de dire. Le mélange des quatre paramètres donne des caractères assez évocateurs, allant du « Créatif » actif, pas bloqué et sensible, à la « Méduse » flottant dans l’eau tiède de l’attente sans aucune réaction ni grande solidité, en passant par le « Shérif », « Mr Hyde » ou « Goldorac ». Les Personnages au nombre de 96, sont très divers.

 

          Normalement, si la personne répond franchement ce qu’elle pense être dans l’instant présent, la description de son « Personnage Instantiel » doit logiquement être exacte. C’est normal. De cette situation concrète, je ne tire aucun plan sur la comète. J’agis ici comme un ordinateur qui ne restitue  que ce qu’on lui dit d’enregistrer. Là, comme dans une auberge espagnole,  on n’y trouve  que ce que l’on y apporte. Mon maître à penser est Mr de la Palice, et non pas Madame Soleil.

 

          Dans une première observation,  l’individu en général et l’homme structuré en particulier n’apprécie pas du tout le fait qu’on lui dise qu’il est différent à chaque moment. Les autres le jugent changeant, mais pas lui. Lui, il se voit déprimé, ou en pleine forme, ou encore curieusement très méticuleux… alors que d’habitude, bien sur il ne l’est pas. Mais n’oublions pas que « Lui », il ne change pas. Ce n’est pas lui qui change, ce sont des détails quasi extérieurs à sa personnalité. « Lui », il est immuable. Les autres retournent leur veste, varient, tournent comme des girouettes, sont  plus ou moins touchés par la grâce, le crime ou la folie, se transforment suivant l’humeur ou les circonstances, mille fois par jour passant de la confiance à la défiance, de l’exaltation au désabusement, en oscillations multiples. Lui, il SAIT que cela n’arrive qu’aux autres. Pas à lui. Même s’il répond au test de l’instant pour la centième fois, il soutiendra mordicus qu’il est toujours pareil, qu’il connaît les questions par cœur, qu’il se souvient parfaitement de ce qu’il a répondu la dernière fois et qu’il est bien sûr qu’il répondra de même. Quand on lui montre le récapitulatif fluctuant, il hoche la tête, dubitatif.

 

          Généralement, on n’insiste pas de part et d’autre. Moi, devant « Lui », je me tais. Pourtant l’homme basique structuré, craque parfois…. Et alors, comme à Lourdes, le miracle se produit. Ses yeux se décillent. Généralement cela se passe très bien en un premier temps.

 

          Mais il y a aussi l’individu mobile, celui qui est prêt à saisir tout de suite, avec une totale adaptabilité, toute nouveauté même gênante pour en tirer avantage. Celui-là je l’adore. Je le retrouve en train de galoper dans la machine. J’arrive à peine à le suivre. Il s’amuse comme un petit fou. Il trouve toutes les réponses même quand il n’y en a pas. C’est le rêve.

 

          Je  dis « il », mais souvent c’est « elle ». Normal. Les femmes ont été habituées, élevées devrait-on dire, à se considérer comme fantasques, peu fiables, mineures, irresponsables, non solides. Le mot est lâché. Elle est là, la clé. Mais ne commençons pas à extrapoler dans des généralités que Mr de la Palice n’apprécierait pas. Disons simplement que si un individu, peu importe pourquoi, ne prend pas au sérieux son individualité, il ne s’y accrochera pas autant que s’il la prenait au sérieux.

 

          Et puis, il ne faut pas oublier, qu’il y a des gens qui ne sont pas faits pour réfléchir, ni pour s’enfermer dans le noir en face d’une machine, pour compulser une puce électronique, ou pour lire une notice, fut-elle celle du micro-onde, ou de la prise d’un médicament dangereux. On ne peut pas leur en vouloir. Simplement on  peut être agacé, sans aller jusqu’à le montrer… et justement par le fait qu’ajustant, avec leur mémoire de facilité, le résultat à la cause, ils vous soutiennent mordicus que tout ça, c’est des bêtises Et ils ont des arguments « pour ».

 

          Nous arrivons maintenant au deuxième point délicat. Et ce ne sera pas le dernier. Par soucis de simplification, j’ai réduit les questions du début de ce premier « Test Instantiel » à quatre pour le paramètre de solidité, à six pour celui de concrétisation, et de nouveau à quatre pour celui concernant le dynamisme. En les multipliant, on obtient un nombre de  96 personnages. J’aurais pu en mettre plus, mais pas moins. Il est toujours plus facile, mais pas toujours nécessaire, d’en rajouter que d’en enlever.

 

          Le fait d’avoir 96 personnages à investir à chaque éventualité, nous mène à nous poser la question suivante =  Une fois que l’on sait QUI on est ici et maintenant, sait-on OU l’on va ?

 

          On ne le sait pas toujours et même pas souvent, pour la bonne raison que l’on n’y pense pas.  Pourtant nous passons sans arrêt d’un Personnage à un autre. Dans une armoire de 96 casiers, on voit bien  qu’aller de la 4ème colonne pour revenir, par exemple à la 3ème nous fait circuler. 

 

          Le « Shérif » par exemple porte un numéro et un nom. Mais lorsqu’il devient Peter Pan, il a bougé de 12 cases. Il n’est donc plus au même endroit. Ce mouvement est souvent difficile à saisir, parce qu’il est de conception nouvelle. Pourtant c’est tellement commode de raisonner en terme de circulation dans une donnée dont la principale qualité est justement de circuler. Je veux parler, en l’occurrence du raisonnement.

 

          Alors, une fois admis le principe de la position résolu, le jeu prend de l’ampleur et fait bouger le passager en transit qui vient de s’embarquer dans la machine. Pour cela il doit se poser sa question primordiale, celle qui est la plus importante pour lui, en ce moment même, son but…  sa finalité immédiate de l’instant en quelque sorte. 

 

          Depuis des années mon I.A.P. a déjà  reçu des centaines de visiteurs, qui posaient des milliers de questions de toutes sortes et des plus curieuses. Je dois les classer en deux groupes. Il y a d’abord, celles qui ont des réponses existant déjà dans des manuels ou dans des endroits spécialisés. Pour celles-là, je conseille à mon visiteur,  par l’intermédiaire de la machine, d’aller les chercher là où elles se trouvent. Parfois, le joueur se sent blousé.

 

          Nous sommes à une époque, dans laquelle on nous apprend que nous avons des droits. Si quelqu’un pose une question, il DOIT avoir une réponse. Et pas n’importe laquelle : La bonne. Or,  si une machine nous dit de trouver notre solution nous-même, c’est stupide. On n’a pas besoin d’elle.

 

          Si c’est moi qui te le dis, je suis bête. Si l’ecclésiaste préfère t’apprendre à pêcher plutôt que te donner du poisson, il est nul. Bien sur, il ne faut pas trop le dire, à cause du tiers-monde, de la famine. Mais c’est un bon moyen pour se débarrasser des quémandeurs. Et puis cela fera des clients pour les filets, lorsque les pêcheurs commenceront à vendre leur poisson en masse, en attendant d’avoir tout ravagé. Bref autant se taire, même si l’on en pense pas moins….

 

          Pourtant si le joueur, ce passager d’un instant, s’irrite de ne pas trouver illico dans mon jeu, toutes les réponses existant déjà, même celles qui se trouvent dans les pages jaunes de l’annuaire, ou sur les tracts des compagnies aériennes, les livres d’histoire/géo et la suite, il devrait comprendre qu’une fois éliminées les évidences, il reste les autres questions, celles qui ne peuvent pas avoir de réponse toute faite.

 

          L’interlocuteur qui vient de se voir conseiller d’appeler Internet pour ses réservations au Casino de Paris, ne comprend pas pourquoi mon jeu n’est pas capable de le faire lui-même, puisque cette fameuse I.A.P. se pose, croit-il, en répondeur universel… Chose que ma machine n’a jamais dit,  mais que le joueur a imaginé. Je lui rétorque alors que l’important pour lui, sera de traiter les questions qui n’ont de réponse qu’en lui. Car si la réponse n’existe pas ailleurs, c’est qu’on l’a en soi-même.

 

          Donc finalement, ce n’est pas la peine d’interroger ma machine. On n’a qu’à réfléchir et on trouvera… Si on le désire… Ce qui est rarement le cas, et c’est pour cela que mon « I.A.P. » est là pour venir en aide à nos pauvres cerveaux paresseux.

Or cet appareil magique, propose justement d’aider l’individu à réfléchir. Car, une réponse  ne se trouvant nulle part ailleurs qu’en soi, est peut-être aussi à créer ? Il faut peut-être également décider du lieu où se trouve la réponse ? Nous nous trouvons vraiment au cœur du problème. En tant que voyageur, je vais là où ma question me mène. Mais c’est moi qui visionnera sur la carte le lieu où je la situe.

 

          Après, comme la carte n’est pas le territoire, il faut en préciser les contours, et les alentours du lieu choisi, pour être bien sur de poser l’engin de locomotion sur le lieu d’arrivée. Le chemin de la question est rempli de pièges doux ou cruels. Au voyageur de les cerner. Ici, sa question est à lui, pas aux autres. Non seulement il ne va pas la chercher chez eux, dans leur bibliothèque ou dans leurs revues spécialisées, mais de plus, il la précise, la crée et la découvre au fur et à mesure qu’il se dirige vers elle.

 

          Un jour, un joueur vexé m’avait posé comme question : « Vais-je regarder le match de foot en direct ce soir à la télé ? » Mon I.A.P. lui avait proposé en premier lieu, comme d’habitude :

 

          a) Votre question possède déjà une réponse toute faite, située en dehors de vous.

          b) Votre question ne peut trouver de réponse toute faite qu’en dehors de vous.

 

          Il avait la possibilité de décider, soit en b), que c’était « lui » qui allait choisir de regarder le match. Ou bien de déterminer en a), que le choix ne lui appartenait pas. C’est alors, que l’ordinateur lui répondait d’aller voir ailleurs, pour trouver sa réponse.  Comment se vexer de ce conseil ?  Le joueur  n’a qu’à prendre la décision  b) qui le rendra autonome pour que le jeu continue et que la machinerie le mène jusqu’au bout, pour l’aider à établir s’il va ou non imposer son désir aux autres.

 

          Cela veut-il dire que la réponse existe déjà en lui ? Non. Elle y est peut-être. Cette résolution est une création. Devant a) ou b) on est déjà en attente. Eliminer le  2ème équivaut à créer le 1er et  vice-versa, en une invention commune avec soi… en apogée de rétroactions rapides de soi vers les autres, et de soi vers soi en retour… indéfiniment, stoppées finalement par arrêt d’anarchie.

 

          Bon, assez discuté ! Je vous livre l’engin. Ce jeu vous mènera de votre question primordiale à sa solution. Mais juste avant, repassez le « Test Préférentiel », après le « Test de l’Instant » que vous connaissez bien ! Vous l’avez déjà fait, avec en complément, les « Détails des Profils ».

 

          Une fois passé votre « Test de l’Instant »,  et sachant que vous êtes en ce moment même, soit le « Nul », le« Cerveau », ou la « Méduse », allez voir ce que vous pensez être « Préférentiellement »,  c’est-à-dire d’habitude. Puis, posez enfin votre Question Primordiale, celle qui est la plus importante pour vous, en ce moment même. 

 

          Car oui,  elle est primordiale.  Parce que c’est  « CELLE »  que vous vous posez maintenant. Heureusement, votre fameuse « Intelligence Artificielle Personnelle », votre « I.A.P. » va vous aider à y répondre.

 

          Mais, attention, je me répète, chaque fois que vous désirez vous poser une nouvelle « Question »,  avant de prendre le chemin qui vous mènera de votre « Question » à votre réponse, n’oubliez pas de repasser de nouveau votre « Test Instantiel », puis votre « Test Préférentiel ».

 

          Après, il n’y a plus qu’à vous souhaiter…  BONNE ROUTE !!! 

 

 


11/04/2012
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