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Lisbeth. Lundi 28/11/2011. Suite Ateliers d’Improvisation du Mercredi.
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Voilà ce que j’ai envie de faire travailler la semaine prochaine, grâce aux techniques d’impro. Je suis allée chercher dans le brouillon de mes livres destinés aux ateliers pour Entreprises, quelques exercices que j’aime beaucoup. D’abord je présente le déroulé d’un Atelier de Base.
ATELIER TYPE DE BASE
L’Atelier de base pour débutants, enfants, recherche d’emploi, prise de parole en public, développement personnel, positionnement, etc, se sert des exercices du livre : L’IMPROVISATION EN JEU. (Gen, Daniel, Bertrand).
Les numéros de page sont cités dans l’ordre du déroulement de l’Atelier.
1 L’ECHAUFFEMENT.
Première partie : dans l’espace.
Echauffement physique
Echauffement corporel
Echauffement vocal
Echauffement Verbal
Deuxième partie : en cercle.
L’énergie
2 EXERCICES.
-- Présentation face au public
-- Situation. (Choix selon la population concernée)
-- Règles de l’impro.
-- Dans l’espace.
ATELIER COURT, durée : une heure trois quart au lieu de 2 heures et demi.
Et maintenant voici un petit choix de trois ou quatre exercices basés sur l’ECHAUFFEMENT.
FACE A FACE.
Avant de pratiquer les exercices d’improvisation deux par deux, sur scène, face au groupe, il existe des échauffements de masse occupant l’espace face à face. Le but de cet entraînement vise à développer l’esprit de groupe, comme par exemple avec la remarquable préparation des « Echanges de regards », ou avec l’amusant « Prince de Galles » utilisables à table, au restaurant, en famille, entre amis, sur la plage, partout….
LES TAPEMENTS DE MAINS.
Le groupe des participants se partage en deux clans qui se placent face à face en bordure d’aire de jeu. Chaque clan est sur une seule ligne face à la ligne adverse. Le premier clan frappe dans ses mains selon le rythme bien connu du : « 1,2,3,4,5 » un temps, puis : « 1,2 ».
Le deuxième clan refait la même chose. Puis de nouveau le 1er clan, puis le 2ème clan, etc. Lorsque les deux camps sont parfaitement orchestrés, le premier ne tape dans ses mains que la première phase, à savoir : « 1,2,3,4,5 » et c’est le deuxième clan qui tape en réponse : « 1,2 ».
Quand le mécanisme fonctionne bien, les deux groupes s’avancent l’un vers l’autre en se répondant. Lorsqu’ils se rencontrent au milieu de la pièce, les claquements de main doivent s’inverser. On peut par la suite,
si tout marche bien, changer le rythme. Exemple : « 1,2,3 », l’autre répond : « 1,2,3,4 ». Etc.
LE POURQUOI DE CET EXERCICE.
Communiquer avec soi et avec les autres, n’est-ce pas le B.A.BA. de la vie en société ? L’être humain est un animal social. Il doit apprendre les bases qui gèrent son environnement. Alors pourquoi ne pas commencer avec les tapements de main. Ce n’est pas si ridicule que cela. Et pas si facile.
Quelle joie ensuite de voir comme c’est harmonieux un groupe qui marche en cœur et peut-être même aussi en chœur avec un ensemble parfait !
Le but ici est d’apprendre à bien fonctionner dans un groupe et aussi que les deux groupes puissent parfaitement se rencontrer. Ce n’est pas si évident. Il y a toujours un petit facétieux se croyant plus malin que les autres, ou un distrait, ou un lent, qui vient mettre la seconde de décalage fatale par laquelle tout le bel ensemble éclate. Cela se voit surtout dans l’image de chaque clan. Certains avancent carrément en zigzag. Leur ligne représente un farfouillis dont ils ne sont même pas conscients.
ATTENTION, c’est à moi de taper ! !
Deuxième exercice :
4. ATTENTION.
TITRE : UN / DEUX.
Les joueurs sont en ligne, au fond de la pièce. Ils doivent traverser un par un, pour rejoindre le mur d’en face, mais selon une consigne bien précise. Entre chaque séquence, le participant doit compter mentalement jusqu’à deux :
1) Il a d’abord, une attitude neutre. Au Top de départ il se redresse et compte en silence : un/deux.
2) A 2, il part en courant vers le fond. Mais arrivé au milieu ils s’arrête et compte : un/deux.
3) Il repart en courant. Arrivé au fond il se stabilise et compte : un/deux.
4) Puis il se retourne, compte : un/deux.
5) Il repart en courant. Au milieu il stoppe sa course et compte : un/deux.
6) Il revient en vitesse à la ligne du départ. Une fois arrivé, il compte : un/deux.
7) Il se retourne. Il compte : un/deux. A 2, il redevient neutre. Et c’est au suivant de faire l’exercice.
Cela n’a l’air de rien, mais c’est TRES difficile !
LE POURQUOI DE CET EXERCICE.
Cet exercice est très difficile pour pouvoir être exécuté correctement sans ntraînement ! Il semble anodin… Mais il est classé dans la catégorie « ATTENTION », car il faut beaucoup de soins attentifs pour le réaliser et arriver à une parfaite maîtrise de soi. Le but est de faire toucher du doigt cette difficulté majeure. Et surtout de s’améliorer effort après effort pour perfectionner la gestion des gestes simples.
Par la suite on peut ajouter des contraintes de plus en plus fortes. Rien de plus difficile que de se contrôler. On le remarque ici, même dans la forme basique n°1 qui concerne les confirmés. Il ne faut surtout pas chercher à brûler les étapes. On risque de rendre fous les participants consciencieux et de décourager les plus motivés. Il faut garder les difficultés pour plus tard. Par exemple, choisir ce moment béni pour un soir de franche rigolade, pendant lequel le ridicule ne tue plus :
1) La consigne de base est remplacée par l’obligation de parler en marchant au lieu de courir.
2) De boiter en bégayant et de trébucher à chaque arrêt tout en parlant à un interlocuteur invisible.
3) Il doit changer de situation à chaque stop. Exemple : « Donnez-moi une paire de 39 S.V.P. » Stop : « Au secours docteur, voilà ce que je disais dans le magasin de chaussures. Lorsque le gorille s’est jeté sur moi ». Stop : « Chers auditeurs, le compte-rendu de notre témoin donne une idée de sa situation lorsque le zoo a flambé ». D’autres gestes, consignes, contraintes peuvent être imposés : Main sur le front, bras croisés, rires…
J’ai déjà dirigé ces exercices, des dizaines de fois et je les ai joués au moins autant de fois, en tant qu’élève.
Ils font partie des Ateliers basiques. Par contre, je suis en train de feuilleter mes dossiers pour le livre numéro 2 que nous appelons « IMPROVISATION EN JEU » pour les comédiens de Théâtre et de Match. Le chapitre que j’ai dans les mains traite des catégories à la manière d’un auteur. Cela concerne une soixantaine de célèbres créateurs de tragi - comédies, de tragédies, de comédies, vaudevilles, etc.
Parmi ceux que je préfère sont naturellement les comiques, dont le célèbre Audiard, dialoguiste de cinéma. Ses réparties sont connues dans le monde entier… enfin de quelques personnes qui s’intéressent à la littérature de scène. Il y en a de moins en moins. Comme nous le soutenons en Ateliers, heureusement que quelques fous se passionnent de ces techniques désuètes privilégiant l’improvisation théâtrale. Grâce à eux, le théâtre n’est pas encore tout à fait mort.
Heureusement. Je vais recopier ici, l’Atelier que je consacre à mon cher Audiard. Je l’ai peaufiné avec tout mon savoir et j’ai cherché comment aider les participants qui auraient envie de s’embarquer tout de go dans son univers.
Cela donne un dossier copieux. Mais chacun, une fois acclimatation faite, se prend au jeu. Et question de s’amuser, c’est réussi. Pour commencer quelques images pour nous inciter à faire un petit échauffement avant d’attaquer la jactance, nous mettent dans l’ambiance.
Oui, n’oublions pas qu’il FAUT au moins un semblant d’échauffement, quel qu’il soit.
Si vous n’avez pas de ballon, faites la même chose, sans. Si, si, c’est possible. C’est un peu moins spectaculaire, c’est tout.
Ensuite, vous prenez le papier que je vous offre et bien installé, vous le lisez et le relisez pour bien vous en imprégner. L’intérêt est de faire ça à deux ou trois, c’est plus convivial. Lorsque vous avez tout compris, vous posez le papier et après avoir suivi les consignes, c’est à dire après avoir choisi une phrase Audiardesque, vous commencez une petite impro sans chichi. Bon courage
CATEGORIE : A . L . M . (A la manière de…)
TITRE : AUDIARD. Comme l’ont répété maintes fois, maints arbitres célèbres, ce n’est pas parce qu’on lâche quelques mots d’argots assortis de quelques grossièretés que l’on fait de l’Audiard.
L’Audiard a son propre style qui n’est ni celui de San Antonio, ni celui de Cavana ou de Métal Hurlant et assimilés. L’esprit audiardesque est fait de provocation au 2ème degré reposant sur un langage au 1er degré, dont l’emblème est la célèbre phrase : « Ce n’est pas parce qu’on a rien à dire qu’y faut fermer sa gueule ». Avec en bonus : « Si les cons volaient, tu serais chef d’escadrille ».
La logique Audiardesque privilégie le bon sens propre, qui n’a pas l’intention de se laisser marcher sur les panards. Elle a eu pour fils-père le jeune Gavroche. Elle a son lieu de grande prédilection, son époque et une religion caractérisée.
-- LIEU : Paris et sa région, avec l’accent parigot plus ou moins prononcé.
-- EPOQUE : 1930, 1960. Le Gabin d’avant, pendant et après la guerre.
-- RELIGION : Le « milieu » est un milieu comme les autres. Mais « C’est pas parce qu’on est bourgeois et même grande famille qu’on fait de la sucrette ». Le « parler », même s’il est ampoulé, est franc et direct.
-- LANGAGE : On peut, au milieu du vieil argot, glisser du moderne, verlan, rap, verdeur en dessous de la ceinture, grossièreté diverses, le tout sans excès et avec modération. La création pure est naturellement la bienvenue, surtout lorsqu’elle fait dans l’illustration. Exemple :
-- Non, mais t’as vu ta tronche de science fiction ? Ta mère t’a enfanté dans une poubelle ? Tu peux porter plainte contre tes vieux. Même Frankenstein t’épinglerait pour délit de sale gueule. Tu peux faire recette dans les films d’horreur, suspense et grand frisson. Autre exemple de descriptions faites en langage imagé : « Quand la flicaille s’est radinée, t’aurais vu le passe-muraille ! Le héros d’ses dames s’est illico transformé en moule à gauffres. La honte jaune citron qu’il en faisait dans son froc. On pouvait l’suivre à la trace d’un kilomètre de chiasse. J’me suis dit : Si j’le laisse jacter on est frais cuits J’te lui ai balancé une mandale dans ses bijoux d’famille. Il en a eu pour une plombe à reprendre la conversation. On aurait dit un arbre de Noël, tellement y s’est enluminé. Y a pas à dire, c’est un moins que rien c’t’enflure ! Et j’m’y connais. Vise mon regard ».
-- PARTICULARITES :
Chez Audiard, les personnages parlent souvent de l’autre en sa présence, à la 3ème personne. Exemple : « -- Mais c’est qu’y voudrait nous bousculer le malfaisant. Gracieux comme il est l’Prétentiard, tu verras maman qu’il est capable de nous gâcher la soirée. »
<-- SOBRIQUETS : L’inconvenant. Le gravos, Le lèche bottes. Le maigrelet. Le boiteux. L’horrible. Le Jean Foutre. Le galapiat. Le cogne pastèque. Le Fend la Bise. Le pède. Le ronchonneur. La dormeuse. La raclure. Le nabot. Le grand. Le mec. Le gonze. Le gars. Le type. L’OS. La nenette. La grosse. La grogniasse. La pouffe. La gonzesse. La meuf. La poulette. La mignonne. La femelle. La femme. Le zouave. L’enflure. L’tas de graisse. Le grossium. La guenon. La smala. La tronche. Le croque mort. Le minus. Le cave. Le maousse. L’éléphantman. Le pauvre. Le trompe la mort. La pomme. Fleur de nave, de trottoir, de banlieue, cuisse de grenouille, de mouche. L’emmanché. Le légume. Le grand blair. Le clandé. Mon vieux. Monseigneur. Le régisseur. Le grand chevelu. Le dandin. Le tas d’graisse. Le fourailleur. Le naze. L’enjuponné. Etc. Et naturellement : « Le Président ». Bref, toute particularité visible est soulignée.
En match, il suffit de regarder venir l’autre, pour lui donner un sobriquet, d’après sa démarche, ses tics, son attitude. A plus forte raison, d’après ses paroles. Il ne faut surtout pas louper tous ces (et SES) signes particuliers.
-- LEXIQUE :
Et maintenant quelques exemples de franc parler à utiliser de ci de là :
Monter sur ses ergots. Charrier en douce. Etaler sa bidoche. Passer le goût du pain. Filer des clopinettes. Meufaire ta leugueu plaisiou. J’vais m’la faire la morue. Piétiner l’aorte. Pauvre pomme.
Araignée dans la coiffe. Se prendre un jeton. Pois chiche dans la calebasse. Couper le kiki. Prendre un bol d’air. Ravaler la façade. Effacer l’ardoise. Courir au train.
Bouffer la chandelle. Lâcher une perle. Confisquer les joujoux. Foire d’empogne. S’mettre à table en famille. Coiffer l’poteau. S’dégourdir les pinceaux. Se faire épingler. Boucher la dent creuse. Buter la mort. Clamser. Marcher sur les endosses. Courir sur le haricot.
Se faire emmerder par les niasses. Zieuter. Gaffer. Grapiner. Cavaler. Lambiner. Affranchir. Ciller. Dépatouiller. Bousiller. Lamper. Saligoter. Dégoiser.
Baguenauder. Débiner. Se casser. S’carapater. Se défiler en loucedé. S’tirer. Rappliquer. Forcer la main. Reluquer. Faire des confitures. Se faire la malle. Plonger dans la panade.
Pédaler dans la choucroute. S’rincer la dalle. S’caler les amygdales. S’taper le tronc, le cul. Caner. Fouiner.
Ecraser. Défourailler. Radiner. La roteuse. Le bastos. Kif kif. Basta. Suce pas que d’la glace. Fameux coup de fourchette. Le clebs. Occase. Arpions. Sans char.
Gogo. Piano piano. Fendre la bise. Boniment. Turbin. Charbon. S’mettre en pétard. Dérouiller. Tas d’graisse. Paluche. Coup de pompe. Pieu à noyaux. Casser les couilles.
Serrer la pogne. Goualante. Gironde. Picaille, picaillon. Turbineuse. Mastoc. Nib. Plumassière. Calebasse.
Rapiat. Coco. Jonc, joncaille. Bedaine. Gueuse. Grippe sou. Madré. Cavaler. Lambiner. Affranchir. Ballot. Le greffier. Pétrin. Gagneuse. Donneuse. Ecrase. Lâche-moi les baskets. Fouiner. Forcer la main. S’aider à temps plein. Le bavard (l’avocat). Pouic… et pouic !
Bref c’est de l’argot de l’époque. De l’argomuche quoi.
Même dans les grandes Familles, l’accent reste le même que dans le peuple, mais l’allure générale, tant dans le physique que dans la façon de parler devient hautaine. On ne rigole pas.
Exemple :
-- Moi qui suis Baron de père en fils, je vous l’dis Monsieur l’Curé, Dieu ne vous fait pas pousser des ailes dans l’dos, rien qu’en vous envoyant le souffle mystique. Ne croyez pas traverser la mer de l’infini à si bon compte et avec ma bénédiction en plus. C’est fini le vin d’messe de mes vignobles. Bonsoir l’éternité.
EXERCICES.
Chaque joueur choisit, dans la liste suivante, deux expressions. (commencer par une).
Il doit ensuite les glisser dans une impro de trois minutes, pour une rencontre mixte de deux, trois personnes, ou plus, sur un thème approprié, avec l’accent parigot du faubourg. Quelques perles :
-- Faut toujours être chouette avec le populo.
-- Y faut faire son boulot en père peinard et laisser pisser le mérinos.
-- Alors là, y avait plus qu’à épouser la camarde ! Mord – moi l’topo.
-- Tire – toi du pétrin, fissa, c’est pas un tendre. .-- Laisse glisser Jeannot, c’est pas toi qui paye.
-- Tu m’as fait trimbaler mon char pour une pochetée d’première ?
-- Laisse tomber poulette, c’est pas une valse et tu risques pas d’avoir le 1er prix !!
-- Circulez, y a rien à voir, que du raisiné sul’macadam et c’est pas du joli joli.
-- T’as la berlue, raclure de bidet ! Tu prendrais des clous en fait d’braise !
-- Faut pas avoir peur à l’répéter. T’es un anti – Zorro d’série B.
-- Quand c’est pas bien, moins y en a, mieux c’est, mais quand c’est bien, y en a jamais assez.
-- Y vaut mieux s’enfoncer dans la nuit qu’une épingle dans la fesse, j’le répéterai pas 3 fois.
. -- C’est pas pour dire, mais sauf vot’ respect, y sont plus tenaces que des morpions.
-- Le krak de Frank faut pas z’y toucher, ou tu t’retrouves illico avec les fans des sentiers lumineux sur les endosses, et sans fleurs ni couronne, pôve naze.
-- Moi j’suis qu’une pôve fille, j’gamberge qu’à 40 à l’heure sur l’autoroute.
-- La plume dans l’derrière, c’est mieux qu’le plomb dans l’aile, tu piges ?
-- Eh l’amiral ! Tu t’crois en pleine mer, à batifoler sur mes arpions ?
-- L’esprit d’famille ça s’commande pas. La voilà la voix du sang. Et TOC !
-- Voilà-t-y pas M’sieur Marcel, qu’le tolier y s’radine en plein sommeil paradoxal…
.-- Ah ! Voilà l’club des ringards, la perlouze à l’oreille, la frime en avant, et l’char bidon à donf.
C’est pas pour dire, c’est l’clinquant à l’état pur.
-- L’en avait un sacré coup dans le nez, la poule, et d’la roteuse à 1000 balles.
-- Touche pas à la frangine et ferme ton clapoir, tu r’foules du goulot.
-- Si vous aviez vu l’ballet ! L’pédé m’avait déjà envoyé sur les fraises vers St Pierre. By, by !!
J’me suis réveillé à l’hosto avec la famille Poulaga au pied du lit.
-- Si les cons volaient, tu serais chef d’escadrille, Tonton.
-- Vaut mieux s’rentrer dans l’rang, qu’une prune dans l’cul, même sans nitrate.
-- J’dirai rien Baron, c’est juré, ni vu ni connu et j’t’embrouille l’oseille.
-- T’sais pas à qui tu parles mignonne ? Dédé la terreur, 12 ans d’cabane.
Fresnes ? C’est comme qui dirait ma résidence secondaire ! !
-- Eh ! Coupe le son, garde que l’image… et encore, t’as pas vu ta tronche ?
-- Un œil de perdu, dix de retrouvé. C’est pas comme pour la picaille.
-- Tous les gourous marchent pas sur l’eau ! Tu t’prends pour le fils au Grand Cierge Béni ?
-- Le rêve de mézigue, c’est la descente des égouts en père peinard, les clams dans la
poche, sans char. J’ai pas fait 20 ans d’maison pour m’retrouver en bateau avec les morpions accrochés aux crins.
-- Y a pas qu’les pendus qu’ont pas leur langue dans leur poche… pauvre pomme.
-- Tant qu’y a d’la vie, y a des poires. C’est rien d’le dire, faut l’vomir.
-- Quand on a une tête comme la tienne, on la met dans un caleçon. Oui, j’t’ai vu venir et c’est pas qu’à l’odeur, bonjour la balance…
-- Fiérot comme Artaban, c’est l’travers des gogos. Y z’ont tout dans l’boniment et en plus comme endiamanté…