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NEW-YORK, Delpierre, mercredi 23 Septembre 2009.
Euromarktinteractive, le seul journal européen trimestriel sur l'Art et la Culture, (en 15 langues).
NEW-YORK, Delpierre, mercredi 23 Septembre 2009.
De retour à Tribeca, Maggy et Gérard refirent le point de leur enquête. Ils étaient dans une impasse. Ils avaient appris d’une part, qu’en Equateur, un groupe d’hommes richissimes utilisait le savoir faire de la Nasa, pour préparer en secret, de l’autre côté de l’océan, un départ vers les étoiles, en prévoyant de congeler les voyageurs.
D’autre part, ils savaient qu’un autre groupe s’apprêtait aussi, à congeler un très grand nombre de cellules humaines. Mais ni dans un cas ni dans l’autre, ils ne comprenaient pourquoi.
Si le voyage spatial avait prévu de n’envoyer qu’une dizaine ou une vingtaine d’individus, ce n’aurait été qu’une étape de plus dans la conquête interplanétaire… un pas un peu plus grand rien de plus. Mais dix mille personnes ? On ne pouvait plus parler de simple avancée, mais plutôt d’un exode ou d’un débarquement ! Pour où et aussi pourquoi ?
Par ailleurs, à quoi correspondait cette Cité gigantesque de Franceville, prévoyant une capacité d’accueil de presque quinze mille personnes… qui pourraient vivre en parfaite autarcie ? De plus, ils stockaient en sous-sol des dizaines, centaines et même milliers de cellules congelées. Dans quel but ?
Depuis quelques jours, Gérard piétinait terriblement… Il s’énervait. Voyant qu’ils n’avançaient plus du tout, Maggy commença à se documenter sur le clonage.
Les informations glanées ça et là, lui apprirent qu’un groupe, avait déjà annoncé au début des années 2000, avoir réussi un premier clonage humain. Quelque temps après, il y eu l’histoire du gynécologue Italien qui fit scandale, à la suite d’une déclaration similaire.
-- Bon. Je vais essayer d’avancer un peu plus, larmoya Gérard.
J’appelle Hervé l’archiviste de « l’AFP ». Il pourra nous donner tous les derniers potins sur les questions de clone. Quant à toi, chère Maggy essaie de relancer ton père. Ce serait bien le diable si, après nos dernières découvertes sud-américaines, il ne nous en apprenne pas plus, du côté politique !
Il prit son téléphone et consulta son répertoire.
-- Voyons, Henri ? Hermine ? Ah voilà Hervé, Ok.
-- On peut savoir qui est cette Hermine ? Taquina Maggy, en simulant la jalousie.
-- Et bien justement… Une collègue…Une collègue de boulot.
Méfiante déjà ?
-- Pas du tout… absolument pas. Mais je me renseigne, par simple intérêt, c’est tout !
La réponse du correspondant de Gérard lui évita de fournir d’autres explications.
-- Hervé, oui c’est moi Gérard. Pourrais-tu m’envoyer par mail, tout ce qu’on a sur le clonage humain ? Demain ? Parfait. Et à charge de revanche, comme dab.
En effet, Hervé tint parole. Dès le lendemain, Gérard reçu un courrier de plusieurs pages qui disait en substance :
« En 2001, la Société « Clonaid » annonce, dans le cadre du salon « Bio Expo », qu’une de leur filiale Coréenne, commercialise des « machines » à cloner, nommées « RMX 568 » et « RMX 2010 ». Ils auraient été financés par un investisseur privé Américain, à hauteur de cinq cent mille dollars. Mais ce dernier se serait rétracté depuis. Intox ou Info ? Réalité ou simple arnaque ?
Fin 2002, cette société « Clonaid » située aux Bahamas et inspirée par le groupe des Raëliens, annonce la naissance du premier bébé cloné. C’est une fille surnommée Eve. L’information très médiatisée, a suscitée de vives inquiétudes à travers le monde. Aussi, de nombreux pays renforcent ou tentent de renforcer leurs législations contre le clonage humain, qu’il soit thérapeutique ou reproductif.
Mais ce « Clonaid » se serait depuis lors rétracté. Intox ou info, réalité ou simple arnaque ? !
Il y a peu de temps, le gynécologue Italien Severino Antinori déclare, lors d’une interview accordée au magazine Oggi, avoir, il y a neuf ans, cloné trois bébés. Ces enfants, « tous bien portants », vivraient quelque part dans des pays d’Europe de l’Est. L’Italien reprend ainsi la déclaration qu’il aurait faite à l’occasion d’un congrès mondial de reproduction assistée… Annonce qu’il n’aurait toujours pas pu prouver à ce jour.
Panos Zavos, autre scientifique Américain, prétendait lui aussi, être en mesure de créer le premier clone humain.
Quoi qu’il en soit, ces déclarations ont toutes été contestées. A tort ou à raison, la classe scientifique mondiale, affirme que cela reste impossible. Cette Théorie est mise en pièce, dans une note de Xavier Martin-Dupont pour la revue « Science Extrême » datant de l’été 2003.
Mais s’il faut en croire la rumeur, d’autres scientifiques se seraient lancés, sur les pas de ces précurseurs, en profitant des importants vides juridiques situés dans plusieurs pays.
Maggy avait suivi avec intérêt le résultat de l’enquête de l’AFP, envoyée par Hervé. Mais elle estimait qu’ils pouvaient en savoir plus. Elle lança à Gérard :
-- Pour les infos sur les progrès du clonage, j’ai mieux en magasin, tu sais.. Ronald, tu te souviens de lui ? C’est le type qui a travaillé comme enquêteur à la « FDA », la « FOOD AND DRUG ADMINISTRATION », à l’époque ou ils avaient enquêté sur l’affaire du laboratoire Raëlien en Virginie. Je vais l’appeler.
-- Ronald, quel Ronald, s’enquit Gérard… Je le connais ? Ah, oui, « CE » Ronald… Ronald Baker… ton ex-petit ami ! Il pensa qu’elle s’était débrouillée pour lui rendre la monnaie de sa pièce, en lui balançant dans les gencives, un ancien prétendant….
Maggy éclata de rire. Alors Gérard la prit dans ses bras et l’embrassa. Ils savaient pertinemment qu’ils avaient vécu l’un et l’autre, avant de se connaître.
En effet, le dénommé Baker était extrêmement bien documenté.
Ils n’eurent donc pas à se déplacer à Richmond en Virginie, car Ronald promit de leur faire parvenir les renseignements demandés par courriel. Il demandait juste de prendre le temps de rassembler toutes les dernières infos sur le sujet et surtout de dénicher un cybercafé anonyme. Il ne pouvait pas prendre le risque de faire partir de chez lui ces informations hyper confidentielles.
Entre temps, le père de Maggy les avait prévenus qu’il était en mesure de leurs fournir la teneur de ses toutes dernières investigations. En effet, lorsqu’il voulait obtenir des renseignements,
Stéphane Antoine Pullman était un redoutable inquisiteur. Il utilisait des méthodes dignes de la mafia. La plus efficace des méthodes était l’arme qu’il avait en permanence sous la main, la plus terrible des armes de destructions massives : l’argent, ou plutôt le crédit.
Lorsqu’il voulait obtenir quelque chose, le chantage au crédit était de loin, la méthode de persuasion la plus efficace. Mais jusqu'à présent, il n’avait pu obtenir de renseignements précis, sur ce que voulait le couple, vu qu’eux-mêmes ne savaient pas trop ce qu’ils cherchaient. Mais maintenant qu’il connaissait le but poursuivi, il savait « où » creuser et surtout, chez « qui » enquêter.
Ce samedi 26 septembre, Maggy et Gérard allaient enfin connaître une partie de l’énigme. Maggy était allée voir son père sans Gérard. Celui-ci n’avait pu la suivre, car il était cloué au lit avec une forte fièvre. Apparemment, il avait échappé à la fameuse grippe A. Mais la classique, la saisonnière, ne l’avait pas loupé.
Munie des précieuses informations de son père, elle arriva toute excitée, dans la chambre du malade.
-- Cette fois, je crois qu’on le tient ce scoop ! Maggy s’activait çà et là dans la pièce, tournant et piétinant. Mais elle ne semblant pas décidée à parler.
Delpierre, n’y tenant plus, se redressa à demi sur son lit pour lui crier :
-- Mais ne me fais pas languir ! Si tu ne me dis pas tout de suite, ce que tu sais, tu risques fort de faire dès demain la « Une » de tous les journaux… dans la rubrique nécrologique. Je ne suis peut-être pas très en forme, mais je trouverai suffisamment de forces pour t’arracher la langue et pour savoir ce qu’elle y cache !
Maggy adorait le torturer mais cette fois elle jugea qu’elle était allée un peu loin et décida de capituler.
-- Ok, Darling. Tais-toi et écoute bien ! Ce que je vais te dire est incroyable ! Papa a réussi à connaître la totalité du projet « L1 ». Dans trois jours, le samedi 26 Septembre prochain, à New- York, un résumé de la situation sera mis en avant. Je te lis, en avant première, le principal de ce que l’on pourra comprendre ! En voici le titre :
Le 9 juillet 2008, fin du trente quatrième sommet du « G8 ».
Si cette rencontre avait été le premier sommet de l’Anglais Gordon Brown, du Japonais Yasuo Fukuda, et du Russe Dmitri Medvedev, ce fut aussi le dernier de Georges W. Bush. Et l’on peut dire que, ni la fin du mandat de ce dernier, ni les conclusions du « G8 », ne se terminèrent sur une note d’optimisme.
Les dernières prévisions scientifiques étaient catastrophiques. Ils venaient d’apprendre au sommet, que les problèmes économiques, de pollution, d’alimentation ou tout simplement d’énergie, ainsi que les crises que les catastrophes allaient générer, ne seraient rien à côté de ce qui se préparait.
Les prévisions désastreuses de Sir King, le Ministre Anglais, concernant les graves problèmes climatiques des cinquante ans à venir, se confirmaient.
Celui-ci, à l’époque, avait fait part de son inquiétude à Tony Blair. Mais ce dernier bien que l’ayant pris au sérieux, le pria de ne rien faire et surtout de ne rien dire. Sir King avait pourtant cru que l’information était beaucoup trop importante pour être cachée au grand public. Aussi, accorda-t-il, cette année-là, une entrevue à la revue américaine « Science » qui publia son article, dont voici la teneur :
-- De mon point de vue, le changement climatique est le problème le plus important que nous ayons aujourd'hui, beaucoup plus sérieux que n'importe quelle menace de terrorisme
Dès la parution de cette annonce, l’Angleterre plaça un « mandat » de silence sur David King qui, dorénavant ne pourra plus parler en public de ce sujet sous peine de prison….
Mais à quoi pensait Sir King lorsqu’il parlait de changement climatique ?
Devant Gérard éberlué, Maggy ménageait ses effets. Mais après lui avoir fait boire une tisane et prendre ses cachets, elle continua son récit :
-- Je te raconte la suite, en deux mots : Un mois plus tôt, en Février 2004, le Pentagone s'est impliqué dans cette affaire, ce qui aurait réactivé tout le monde. Depuis plusieurs années, le Pentagone avait fait faire des recherches sur le réchauffement global. Il s’intéressait aux problèmes que ces changements climatiques pouvaient causer à la sécurité nationale.
Une étude spéciale avait été menée par un des Départements du Pentagone, le « Bureau Net Assessement », dirigé par Andrew W. Marshall. C’est lui, qui avait la responsabilité des menaces à long terme sur les Etats-Unis.
Sur une base de données américaine appelée « Réseau des Affaires Globales », Marshall avait étudié les possibilités du « Réchauffement Global » sur la Sécurité Américaine. L'étude avait été achevée en Octobre 2003 et remise au Pentagone, puisque c’était lui qui prenait la responsabilité de ce problème au point de vue du pire.
Cette brillante étude s'intitulait :
« Un scénario imminent, au sujet du changement climatique et de ses implications sur la Sécurité Nationale des Etats-Unis ». Mais le résumé allait bien au-delà de ce, à quoi s'attendait la plupart des experts.
En voyant les implications incroyables que cette étude dévoilait, Marshall prit la décision d'en informer officiellement le public américain. Et probablement à cause de la position bien négative du Président Bush sur le Réchauffement global, il se décida à aller le voir. Il publia donc à cette intention, son étude dans la revue « Fortune » du 9 Février 2004.
Dans son article, il y expliquait la fonte des Pôles Nord et Sud, ainsi que celle des glaciers situés tout autour de la planète. Ceux-ci étant composés d'eau douce, pourraient être la source de l'imminence du désastre climatique mondial.
Le Gulf Stream, appelé scientifiquement le pourvoyeur « thermohaline » de l'Atlantique Nord, est un courant d'eau tiède qui vient du dessous de l'Equateur et qui coule à la surface de l'océan vers le nord. Cette eau tiède empêche l'Amérique du Nord et l'Europe Occidentale de geler. C’est elle qui maintient également la plupart des climats du monde en équilibre.
Lorsque le Gulf Stream se refroidit, il descend tout droit vers le fond de l'océan. Telle une rivière, il retourne vers l'océan du sud où il se réchauffe de nouveau. Puis il remonte une nouvelle fois à la surface, dans un courant continu convergent. Il dessine ainsi, un huit géant en trois dimensions.
La base motrice qui fait couler cette eau tiède, se trouve au nord, là où le Gulf Stream serpente au fond des eaux. C'est la densité du sel de l'océan qui fait que cette rivière peut couler, et tirer l'eau tiède du sud.
Aujourd'hui, les pôles fondent, l'eau douce coule dans l'Océan Atlantique, la densité du sel diminue… Le Gulf Stream ne coule plus aussi loin et son courant se ralentit. Depuis dix ans, il ne cesse de ralentir, dramatiquement disent les uns.
Ce sont hélas les moins nombreux.
Pendant que le Gulf Stream ralentit, le réchauffement n'arrive plus à atteindre les régions nord de l'Atlantique. Les schémas climatiques commencent à se modifier, car ils dépendent de ce réchauffement pour se maintenir en équilibre.
La revue anglaise « Discovery », a publié en Septembre 2002, un des premiers articles indiquant que la vérité pourrait être différente de tout ce qui avait été annoncé auparavant. Par exemple, ce que les Etats-Unis avaient prédit, se trouvait sur la page de garde :
« Surprise de dernière minute : Le réchauffement global, une nouvelle ère glaciaire ? ». La suite de l’information enfonçait le clou : « Les océanographes ont découvert une immense rivière d'eau douce dans l'Atlantique qui est formée par la fonte de la glace polaire. Ils suggèrent qu'il serait possible que le Gulf Stream s'arrête bientôt.
Cette catastrophe, plongerait l'Amérique du Nord et l'Europe, dans des hivers glaciaux » .
Le scoop datait d’il y a deux ans. Mais personne ne l'a entendu. La vie a suivi son cours, sans tenir aucun compte de l'incroyable danger qui s’approche.
De plus, d'après l'étude basée sur ce que connaît le Pentagone, le Gulf Stream n'est pas simplement en train de ralentir, mais plutôt de s'arrêter. La dernière fois que cela s’est produit, remonte à plus de huit mille deux cents ans. Mais d'après l’étude, le scénario actuel est bien plus dramatique. A l’époque, le Gulf Stream en s'arrêtant, laissa le Nord de l'Europe sous une couche de glace de huit cents mètres. New York et l'Angleterre subirent alors, un climat similaire à celui de la Sibérie.
Il en résulta une véritable « ère glaciaire » qui dura environ cent ans. On peut comprendre alors pourquoi le Pentagone est si inquiet. D'après Andrew Marshall, ainsi que Sir David King, ce problème du Gulf Stream est une menace bien supérieure à toutes sortes d’actes terroristes, que ce soit pour la sécurité nationale des USA, ou celle des autres pays.
En effet, le terrorisme n'est rien, comparé à ce que serait l'arrêt du Gulf Stream !
Ce serait bien pire. Sans des conditions climatiques stables, l’agriculture deviendrait impossible. D'après le Pentagone, le problème prendrait une telle ampleur dans un futur proche, que des guerres pourraient se produire partout sur la planète. Ce ne serait pas seulement pour l’acquisition du pétrole et de l'énergie, mais pour celle de la nourriture et de l'eau.
Des pays entiers devraient être évacués. La Finlande, la Suède et le Danemark, seraient sous la glace. D’autres pays seraient inhabitables pour toutes sortes d'autres raisons. Cette énorme migration serait la plus grande menace qui pourrait être faite alors, contre la sécurité du pays. Dixit toujours le Pentagone.
Ce qui s’est passé il a huit mille deux cents ans, se reproduira peut-être, encore plus gravement de nos jours. A l’époque, ce ne fut qu’un accident climatique. A l’heure actuelle, les climatologues évoquent presque tous, l’arrivée d’une ère glacière. Si le phénomène est accéléré, d’une manière ou d’une autre, cette période d’une durée de cent ans risque fort de se traduire alors par un cycle de quatre ou cinq mille ans.
Mais les gouvernements, conscients des réactions de masses, ne tiennent pas à angoisser outre mesure, leurs populations. Il y a peu de temps encore, les climatologues ne prévoyaient pas ce désastre avant deux ou trois cents ans.
Et maintenant, ces mêmes scientifiques sont pris d’un doute. Ils ne savent pas si, suite à son ralentissement, le précieux Gulf Stream ne va pas « décrocher » d’un seul coup. Il permettrait alors l’arrivée du courant d’eau glacée du Labrador, qui se serait déjà refroidi de trente degrés. Celui-ci pourrait ainsi déverser ses flots gelés sur l’Europe du nord.
Il se pourrait donc bien, que dans un avenir très proche, les choses se gâtent. Le Pentagone prévoit ces réjouissances pour 2040. Les Allemands, un peu plus optimistes, ne prédisent le drame que pour la seconde moitié du vingt et unième siècle, avec peut-être une période intermédiaire de quelques années, pendant lesquelles la chute de la température pourrait, en un premier temps, être compensé par le réchauffement actuel.
Les Français eux, comme à leur habitude, ne donnent aucune date et se contentent d’observer le phénomène. Mais dans l’ensemble, tous ces gouvernements se gardent bien d’alerter la population. Ils préfèrent dire en général : « Tout va très bien dans le meilleur des mondes, Madame la Marquise ! ».
Pour en revenir au « G8 » de 2008, les représentants des pays présents ont parlé de la probabilité d’un drame climatique. Mais ils ne sont pas tombés d’accord sur la conduite à tenir. Ils ne prirent, comme d’habitude, aucune décision commune. Ils décidèrent donc chacun, de leur côté, de se trouver une parade.
L’Amérique aidée des Canadiens, imagine ainsi d’organiser une migration planétaire. Le projet pharaonique prévoit la construction d’une fusée au point « Lagrange 1 ». Le point dit « L1 » est l’endroit où l’attraction de la Terre s’équilibre avec celle du Soleil. Il est appelé aussi point « d’équigravité ». C’est à cet endroit que la fusée interstellaire sera montée, avec des éléments séparés, envoyés depuis l’Equateur
Avec à son bord environ dix mille personnes en état de cryoconservation, l’opération dantesque risque de réussir. Les études de Robert ETTINGER qui avaient été reprises, ont fini par être solutionnées. Actuellement la cryoconservation n’est plus du domaine du rêve.
Le but de cette expédition sur Mars, avec ce projet de terra-formation à l’échelle planétaire est donc en pleine étude. Ce mot de terra-formation propose la transformation d’une planète en conditions favorables, c’est-à-dire se rapprochant de celles de la Terre. Le processus qui paraît utopique, est déjà parfaitement réalisable. Les Américains savent beaucoup de choses sur la planète élue, nommée «Mars ». Et la terra-former ne leur prendrait guère plus de cinquante ans, au maximum.
Mars possède beaucoup d’eau en sous sol… beaucoup d’eau sous forme de glace certes. Mais avec ces quantités incroyables d’eau, et principalement aux pôles, il suffirait de semer des plantes prévues à cet effet pour les faire croître sur le sol martien. Déjà à l’étude, cette flore apporterait après un certain nombre d’années, une partie de l’oxygène nécessaire à la respiration.
En deux mots, le projet prévoit en premier lieu, l’envoi séparé de vingt cinq « blocs-à- propulsion », qui seront accouplés en orbite. Puis viendra le tour des « éléments-soutes », contenant le matériel, soit vingt cinq blocs, conditionnés avec tout l’équipement nécessaire pour l’installation sur la planète.
Ensuite, viendra l’envoi des douze autres blocs. Les uns se chargeront du poste de pilotage, les autres de l’informatique. Certains éléments seront conçus pour recevoir le personnel d’équipage, les techniciens, les navigateurs, les ingénieurs et les scientifiques en tous genres. Et pour finir, la dernière expédition prévoit le départ de cinquante « conteneurs » chargés des dix mille candidats au voyage en état de cryoconservation…
Chaque conteneur pouvant contenir deux cents personnes chacun.
Il est décidé d’expédier ces quatre vingt sept éléments, à une cadence d’un par jour, ce qui devrait prendre trois mois environ. Le voyage commencé en 2026, en direction du point « L1 », va durer environ quinze jours.
Les calculs disent qu’en 2026, le soleil serait à son activité minimale, ce qui éviterait tout problème. Car les cinquante techniciens envoyés auparavant avec un des modules devront y travailler en équipe par roulement, pour l’assemblage ultime de ce puzzle spatial.
Le départ est prévu pour 2027. Si tout va bien, le voyage durera trois mois. Il s’effectuera avec les vingt cinq moteurs ionique à plasma prévus. Chaque moteur développera une puissance mille fois supérieur à ceux qui existent actuellement.
L’ensemble du vaisseau mesurera trois cents mètres de long.
Arrivés sur place, dans l’espace, les cinquante éléments des « conteneurs passagers » seront mis en orbite avec leurs dix mille voyageurs. Ils seront accompagnés de quatre autres blocs qui serviront à la maintenance et à la survie des passagers. Dans cet ensemble se trouve un groupe de cinq ingénieurs en cryoconservation, et de deux médecins, qui resteront avec eux, alors que le reste du convoi continuera son voyage vers la ceinture d’astéroïdes, située entre Mars et Jupiter.
Leur mission consistera à capturer vingt quatre météorites d’un diamètre de cinquante kilomètres minimum. Pour chaque candidat potentiel, un élément du groupe moteur sera désaccouplé et raccordé à cet astéroïde, pour être dévié en direction de Mars.
Ces vingt quatre « cailloux » viendront s’écraser à chaque pôle de la planète. Le choc libérera d’énormes quantités de glaces qui se vaporiseront dans l’atmosphère, saturant ainsi l’air en oxygène. Le reste retombera en neige sur le sol et formera des lacs et océans.
Avec la glace, de grandes quantités de sable et de terre iront aussi se pulvériser en altitude, formant un effet de serre suffisant pour réchauffer la planète de quinze à vingt degrés. L’excédant de poussière retombera plus tard, sur toute la surface, avec l’eau des pluies. Les mouvements climatiques devraient durer une bonne année.
Puis tout se calmera et le débarquement pourra enfin commencer. Des semences de plants seront alors ensemencées par sondes, et à basse altitude.
Le côté paradoxal du projet tient au fait que tout ce qui est en train de pourrir notre Terre actuelle, soit la pollution et le réchauffement, composera tout ce qui permet la viabilité de la future planète. Et cinquante ans plus tard, les colons pourront vivre à l’air libre. Il ne faudra environ que cent cinquante ans pour parachever la terra-formation.
Comme la Nasa et le Canada ne pouvaient mener seuls ce projet au niveau finance, ils ont demandé aux milliardaires les plus en vue de l’Amérique du nord, de s’associer avec eux. De fil en aiguille, ils ont ainsi fini par perdre le contrôle de leur projet.
Si ces prévisions météorologiques devaient se confirmer, le nord de l’Amérique et de l’Europe grelotteraient, alors que les pays tropicaux souffriraient de plus en plus de la chaleur mais aussi du manque d’eau. En Europe, les réserves d’eaux douces seront de plus en plus difficiles d’accès. Les pays un peu plus au sud, devront devoir faire face à une double migration, celle du sud qu’ils connaissent déjà et celle qui viendra du nord.
Maggy rangea ses documents. Elle était très pâle. Lorsqu’elle reprit la parole, sa voix tremblait.
-- Gérard, voilà c’est tout ce que je sais du projet Américain … Quand aux Européens, et leur fameux « GF9 », ils ont un autre projet. Mais papa n’a rien pu savoir à ce propos.
Pendant ce temps là, Gérard réfléchissait profondément. Il se demandait ce qu’il pouvait tirer de toutes ces informations. Il n’y avait plus qu’à attendre celle de son ami Baker.
Le lundi 28 septembre 2009 vers huit heures du matin, Maggy prit connaissance de ses mails. Baker avait lui aussi donné signe vie, apportant sa pierre à l’édifice. Les notes des deux informations étaient longues. Elles disaient notamment :
1) L’histoire du « clonage animal » commença en juin 1997, avec la brebis Dolly. Ce jour-là, le monde entier se passionna pour cette prouesse. Mais il fallut l’abattre. Non seulement, l’intervention était loin d’être une réussite, mais aussi la pauvre bête souffrait énormément. Voilà pour le premier clonage.
2) Les interventions suivantes pratiquées avant 2000, ne furent guère plus heureuses. Heureusement, au début du vingt et unième siècle, de nouvelles techniques permirent d’obtenir de très bons résultats. Le taux de réussite est alors passé de deux pour cent, à plus de cinquante pour cent.
3) A peu près à la même époque, les « Raëliens » firent parler d’eux. Brigitte Boisselier, bien avant son rattachement à ce groupe travaillait en France chez Air Fluide comme directeur d’un projet de recherche. Elle avait pour bagages, une maîtrise de biochimie, un doctorat en physique chimie de l’université de Dijon et un PHD en chimie analytique de l’université de Houston au Texas. Elle devint l’assistante du directeur de recherche de l’entreprise.
.4) C’est en 1992, qu’elle rejoint le mouvement « Raëlien ». Elle persuade alors Raël de s’intéresser à ses projets de clonage et en 2000 elle prend la direction de « Clonaid ». Elle annonce alors, au monde scientifique, son intention. A-t-elle raison éthiquement de le faire ? A –t’elle tord ? A l’époque, dans le doute, et à la suite d’une dénonciation sur le lieu du laboratoire secret de Virginie, la « FDA » s’intéresse à ses activités et perquisitionne le labo.
Cerise sur le gâteau, à cette époque-là, Baker faisait partie des « enquêteurs » ! Il sait donc bien de quoi il parle !
Contrairement à ce qu’avait déclaré le communiqué de l’époque qui affirmait qu’il n’y avait, dans ce labo, aucun matériel permettant de réaliser un clonage, Ronald Baker lui, venait affirmer qu’il avait trouvé sur place, tout le matériel du « parfait petit cloneur ».
On ne pouvait prétendre que l’équipe de Boisselier avait réussi à créer un clone humain viable. Pourtant, une chose était sûre : « Ils étaient sur la voie » !
C’est à ce moment, que la « FDA » apprit de façon certaine, que plusieurs laboratoires, à travers le monde, s’étaient lancés à la poursuite de ce projet. Sa conclusion était sans appel. Le clonage humain est une réalité. Son taux de réussite est ainsi de plus de 50%. Les clones ainsi obtenus sont viables.
Pour appuyer ces soupçons, il y avait plusieurs pistes. En premier, les laboratoires génétiques se sont multipliés à travers le monde. L’Afrique était en tête. Le Moyen-Orient, avec Israël, mais aussi l’Amérique et l’Europe suivaient.
Pour appuyer ces thèses, Ronald Baker leur avait joint les différents articles suivants :
Le quotidien britannique "The Independent" rapporte que le Dr Panayiotis Zavos, un riche Chypriote installé aux Etats-Unis, a mené des recherches sur le clonage dans un laboratoire secret en Arabie Saoudite. Il voulait échapper à la législation américaine qui interdit le clonage humain. Il avait annoncé en 2004, qu’il avait implanté le premier embryon humain dans l’utérus d’une mère porteuse, mais sans en apporter la moindre preuve.
Il affirme avoir déjà cloné quatorze embryons humains. Onze ont été implantés sans succès dans l'utérus de quatre femmes désireuses d'avoir un enfant. Malgré ces échecs, le premier bébé cloné pourrait, selon lui, naître "d'ici un an ou deux". Il n'y a aucun doute sur ce point. Ce ne sera peut-être pas grâce à moi, avait conclu le Docteur Zavos, mais rien ne pourra empêcher un bon généticien d'y parvenir.
Panayiotis Zavos a donc brisé l'ultime tabou qui consiste à transférer des embryons dans une matrice humaine. Ce procédé est considéré comme une opération criminelle en Angleterre, et elle est illégale dans de nombreux autres pays.
Le reportage a été diffusé sur Discovery Channel. Le documentariste Peter Williams avait filmé ces séquences en 2003, montrant par le menu, tout le processus de clonage et d'implantation des embryons.
Le débat est maintenant relancé parce que le Dr Zavos est persuadé que les réussites de clonage chez les différentes espèces, dont les primates, ont montré qu'il n'y a pas d'impossibilité à le tenter avec des humains.
Le procédé utilisé serait le même que pour la brebis Dolly. Il rappelle que la réussite de l'expérience avec Dolly, aboutie en 1996, avait nécessité deux cent soixante dix sept tentatives. Il souligne qu'aujourd'hui, les procédures sur les animaux ont été perfectionnées. On compte aujourd'hui environ mille cinq cents bovidés clonés, dont soixante dix sept en France.
Le biologiste a révélé qu'il a déjà produit des embryons clonés de trois personnes décédées, dont une enfant de dix ans, nommée Cady, morte dans un accident de voiture.
Ses parents espèrent qu'il pourra aboutir et se sont engagés à lui verser cinquante mille dollars.
Ronald avait joint à ces documents, une interview de Clonaid réalisée par l’Agence Internationale pour un média Africain. Le journaliste, Yan Rakhi y apprend à ses lecteurs que la société « Clonaid », laboratoire de clonage humain lié au mouvement religieux de Raël, a décidé de s'installer en Afrique, et que c'est à Abidjan qu'elle a élu domicile. Elle sera opérationnelle, dès janvier prochain. Avant d’être attaquée, la chimiste Brigitte Boisselier, PDG de la société, faisant face à la controverse, explique sa démarche.
Voici un résumé de l’Interview de l’Agence du 3 Octobre 2009, réalisée par Yan Rakhi pour son journal :
« La société de clonage humain « Clonaid », a décidé de poursuivre ses activités en Afrique. Elle installe une partie de ses laboratoires à Abidjan. La nouvelle antenne, liée au mouvement des « Raëliens », sera opérationnelle dès Janvier prochain.
L'entreprise développe depuis 2000 la technique du clonage et a déjà procédé à l'implantation d'embryons viables chez l'homme. Pour Brigitte Boisselier, PDG de « Clonaid », les perspectives médicales sont énormes. La chimiste revient sur ses préceptes religieux pour expliquer sa conception du clonage et annonce que son travail en Afrique ne concernera, dans un premier temps, que les animaux.
Question de Rakhi : Pourquoi avez-vous décidé de vous installer en Afrique ?
Réponse de Brigitte Boisselier : Nous avons beaucoup de demandes venant d’Afrique et plus précisément d'Afrique du Sud, de Côte d'Ivoire, de Tunisie, du Maroc et même du Congo. C'est vrai que la demande n'est pas culturelle. La question se pose particulièrement pour les couples infertiles ou les personnes qui perdent des enfants.
En deuxième essor, les freins sont essentiellement religieux. L'amarrage catholique est moins fort en Afrique. J'ai participé à de nombreux débats radio ou télé en terre Africaine, avec des scientifiques et des juristes. J'ai constaté qu'ils avaient une plus grande ouverture d'esprit que les occidentaux.
Rakhi : Vous avez eu de gros déboires avec l'administration américaine qui a mis un terme à vos activités aux Etats-Unis. En vous installant à Abidjan, on pourrait légitimement vous accusez de profiter du vide juridique total en matière de clonage humain en Afrique…
Brigitte Boisselier : Nous n'avons pas l'intention de transférer tous nos labos à Abidjan. Notre activité concernera uniquement, dans un premier temps, le clonage bovin. L’intérêt est de créer des cheptels plus performants. Il n'est pas encore question de clonage humain.
Rakhi : Le clonage humain pose un problème éthique extrêmement délicat.
Comment expliquez-vous les nombreuses levées de boucliers ?
Brigitte Boisselier : Le clonage humain véhicule en effet, une image proche de Frankenstein. D'un point de vue religieux classique, tout ce qui touche à la reproduction humaine relève du divin. Une naissance est un cadeau de Dieu et non des hommes. En dehors de ces considérations, fondées sur la foi, les individus se basent sur les images des films hollywoodiens, ou sur les livres de science fiction, créant des armées de clones dangereux pour l’humanité.
Quant aux dérives possibles du clonage, ce n'est pas aux individus qu'il faut s'adresser mais aux gouvernements. On avait assisté à un même tollé général à la fin des années soixante dix, au sujet du premier bébé éprouvette. Il existe un cycle d'acceptation d'une dizaine d'année. Aujourd'hui nous sommes dans des réactions intermédiaires.
Certains pays ou Etats, comme la Californie qui été le premier à interdire les études en 1998, commencent à légaliser les recherches sur les cellules souches.
Rakhi : Et en quoi le clonage serait-il une bonne chose ?
Brigitte Boisselier : La culture des cellules souches offre, à elle seule, d'immenses perspectives médicales. Celles-ci portent en elles, tout le codage génétique de l'individu.
Elles peuvent remplacer n'importe quelle cellule du corps humain. En les implantant vous introduisez des cellules neuves. En matière de médecine réparatrice on pourra, à terme, fabriquer de nouveaux foies, de nouveaux reins…
Rakhi : Mais si l'on envisage de réaliser le clonage complet d'un ou plusieurs individus, on s'éloigne des applications purement médicales pour toucher aux questions idéologiques. En tant que « raëlienne », qu'elle est exactement votre vision du clonage?
Brigitte Boisselier : Le « Raëlisme » est une religion athée, dans le sens où, pour les « Raëliens », il n'existe pas de Dieu créateur. La vie sur terre a été créée par des êtres venus d'ailleurs. « Raël », le fondateur du mouvement, est au même titre que Moïse ou Mahomet, un prophète envoyé par nos « créateurs extra-terrestres », pour nous apporter leur message.
Le clonage est pour nous une manière d'atteindre une forme de vie éternelle. Car, en reproduisant à l'identique la cartographie d'un cerveau, il permettra bientôt de transférer une personnalité dans un nouveau corps. Il s'agit du même principe de réincarnation que l'on peut trouver dans d'autres religions ».
Yan Rakhi termine l’interview, par un bref rappel des faits :
« L'entreprise « Clonaid » a été créée en 1997, par « Raël », quelques semaines après Dolly.
La brebis fut le premier cas de clonage réussi sur un être vivant. La société a entièrement été cédée à la chimiste Brigitte Boisselier, « raëlienne » elle-même.
« Clonaid » annonce avoir développé ses premiers embryons en septembre 2001, puis ses premiers embryons viables en février 2002 et avoir finalement procédé aux premières implantations humaines, en mars dernier.
La société dispose d'une machine, de fabrication sud-coréenne, la « RMX 2010 », capable de réaliser la fusion, par impulsion électrique, entre un ovocyte énucléé (sans noyau) et le code génétique d'un donneur. Quatre scientifiques africains, ivoiriens et burkinabés, ont été sélectionnés pour travailler dans les futurs laboratoires d'Abidjan ».
Delpierre était abasourdi par les révélations de Ronald Baker, l’ami de Maggy. Il reprit difficilement la parole.
-- Si je comprends bien le message, tous ces éléments, bien que ne pouvant être prouvés formellement, soutiennent les témoignages de Ronald et de la « FDA », bien que cette dernière le nie publiquement. Ils iraient dans l’idée que le clonage humain est aujourd’hui, une réalité.
A-t-il été réellement réalisé par les « Raëliens »… ou par d’autres ? Peu importe.
L’important de l’aventure repose sur le fait que la technique est non seulement au point, mais d’une pratique courante actuellement !
Pourtant, malgré toutes ces coïncidences troublantes que tous les éléments semblent corroborer, rien ne nous permet de penser que c’est une opération de ce genre que Franceville est en train de réaliser. Qu’en penses-tu Maggy ?
La jeune femme surenchérit.
-- Oui ! Je suis d’accord avec toi. Imagine pourtant qu’il y ait un doute ?
La Cité Gabonaise a peut-être été choisie pour une opération d’envergure.
Seulement à Franceville, ils n’en sont pas encore au stade du clonage. Rappelle-toi les paroles des frigoristes Français :
-- On nous pousse sans cesse aux fesses pour avancer les travaux, sous prétexte que les premières cellules doivent arriver prochainement. Nous n’y comprenons rien ! On se demande bien à quelles cellules ils font allusion ?
Tu sais Gérard, je vais te dire ce que je pense. J’ai peur… A mon avis, ils n’en sont qu’au premier stade de leur projet. Comme pour la Nasa en Equateur ils n’en sont qu’à la construction. Sauf qu’eux, (le GF9), peuvent conjointement commencer cette deuxième étape : « le stockage des cellules ».
A Quito, pour la Fusée US. les candidats au voyage ne débarqueront que plus tard… Ils ne se pointeront qu’en dernier. Mais là, en Afrique, c’est différent ! La banque de stockage prend moins de place et la ville en construction n’est faite que pour une toute petite partie de cette sélection.
Le temps que les premiers clones soient en âge de se prendre en main, c’est-à-dire vers dix huit ans, ils ont tout le loisir de terminer la construction de la ville. Ce qui nous reste à trouver maintenant, c’est comment le « GF9 », en est arrivé à cette idée-là.
Jamais les deux reporters n’avaient été confrontés à un pareil imbroglio.
Leur enquête commençait à ressembler furieusement à de la science-fiction. C’est avec une certaine appréhension, ou plutôt une appréhension « certaine » qu’ils préparèrent leur voyage pour Paris, sans savoir que des surprises de taille les y attendaient.