L\\\'Enfant qui venait du futur

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Vendredi 15/07/2011. L'eucalyptus.

 

 

L’hébergeur du  journal Euromarktinteractive.org connait en se moment quelques perturbations, nous mettons tout en œuvre pour y remédier.

 

 

Euromarktinteractive.org, le seul journal trimestriel européen sur l'Art et la Culture (en 15 langues).

 

 

Le convoi exceptionnel, composé du camion avec la carcasse d’Hermelin sortant du toit, et les engins invraisemblables des CB. Commands, entourant la benne, faisait un effet stupéfiant sur la foule médusée. Mais ils étaient à peine arrivés aux abords de l’autoroute de l’ouest, que deux voitures de police les prirent en chasse.

           

 

Toutes sirènes dehors, elles se rapprochaient dangereusement du camion. En regardant dans le rétroviseur, Aldo vit que c’était lui qui était pris en chasse. Les policiers leur faisaient signe de s’arrêter sur le bas côté et les obligèrent à passer sur la bande d'arrêt d'urgence.

 

 

--  Merde ! Nom de Dieu ! Jure Aldo. Ha, les enculés ! Ils nous ont coincés pour une connerie, j’ parie !

 

 

-- Qu'est-ce que c'est? Demande Véra, inquiète pour le bon déroulement du détournement des machines électroniques d'Emilie.

 

 

--  Nous n'avons pas de voiture balise nous précédant. Nous aurions du nous signaliser au départ, comme convoi exceptionnel. On a droit au pire, gendarmes, interrogatoire, saisie du matos, mise au secret, et tout le titoum. Nous sommes bons comme de la romaine.

 

 

En chauffeur énervé de naissance, Aldo ne se contient plus. Il essaye d'échapper aux contrôles policiers et radars réunis, en forçant la direction du camion qui tangue dangereusement.  Il termine sa course en zigzags, cerné par une armada hurlante de voitures de flics, toutes sirènes en alerte. C’est le bouquet !

 

 

Véra ne dit rien, mais n'en pense pas moins. Elle suppute que c'était aussi bien comme ça. La Paléosoft n'aura plus qu'à ramasser l'ensemble de l'expédition, sans la moindre effusion de sang, car avec un simple petit coup de fil, Ferré n’aura plus qu’à envoyer sa troupe armée cueillir tout le monde. Elle se sent plus que triomphante.

 

 

Mais un regard lancé par la fenêtre arrière sur la plate forme de la benne, lui montre la grosse Machine au repos. La puissance qui se dégage de la ferraille, fait peur. Elle se voit en pleine bagarre avec le Robot… broyée comme un fétu de paille son corps gisant sur le macadam…  les agents écrasés tels des fourmis et le reste à l'avenant…. Sur la nationale parallèle à l'autoroute, l’escorte des C.B.Commands déroutés, ralentit et s'arrête sur le bas côté..

 

 

 --  Vos papiers, s'il vous plait.

 

 

Un moment de flottement plane sur l'atmosphère. C'est alors que Bullud bondit. Brandissant sa carte, comme un insigne de shérif, il aboie avant l'orage imminent.

 

 

-- Commissaire Harrow Bullud. Je suis en mission.

 

 

--  Ah ! Excusez-nous Commissaire. Nous ne savions pas. Nous vous dégageons la route  immédiatement.

                                                                                                                                                      

Quelques ordres échangés dans le talkie - walkie, et la situation se décoince comme par enchantement. Pour remettre ce convoi vraiment exceptionnel, sur la route, les hommes en uniforme se placent en bordure de voie et manipulent leurs écrans portatifs, afin de canaliser les autres véhicules et permettre à Aldo de reprendre son chemin en toute sécurité.

 

 

--  Bonne route, Commissaire. Et excusez-nous encore.

 

 

Sur la plate-forme, Nicky tremble comme une feuille. La police? Le robot? Et lui entre les deux? C'est le cauchemar du parano. Il claque des dents convulsivement, dans un comportement de trouble obsessionnel compulsif, le chat définitivement agrippé à son épaule droite. Lisbeth, par téléphone portable, discute aimablement avec Hermelin.

 

 

Ce que Nick saisit de cette conversation, lorsqu'il est en état de la suivre, n'est pas fait pour le rassurer. Herm parle de manœuvres en apnée, avec la compétence d'un officier sous-marinier.

 

 

--  Saurais-tu tenir un quart d'heure sans paniquer? Mimi me dit que je vais faire office de sous marin, pour les besoins de la cause.

 

 

--  Pour qui tu me prends ?

--  De quoi parlez-vous? Interjète péniblement Nick au travers de ses mâchoires crispées.

--  Mimi m'a visualisé les abords du château, explique calmement Hermelin. Je ne pourrai pas entrer par le portail. La grande avenue qui y mène est trop dégagée. Avec ma haute taille, je ne pourrai pas bénéficier de l’effet de surprise. Mimi craint de ne pas pouvoir neutraliser l'armée toute entière d'un seul coup. Elle me conseille d'arriver par la mer.

 

 

C'est pour ça que les soudeurs ont eu pour mission hier soir, de me rendre étanche, et de me mettre un périscope aérateur. Mais elle demande que Lisbeth, le moment venu, s'installe à l'intérieur de moi.

 

 

--  Pourquoi? Et pourquoi Lisbeth ? S’affole Nick.

--  Elle est la plus petite de vous tous. Elle tiendra moins de place dans ma poitrine, répond le colosse.

--  Qu'est-ce qu'elle irait faire là-dedans? Malgré sa peur, Nick est prêt à se battre pour défendre sa cousine, dont il se sent responsable depuis hier, non, avant-hier, non, depuis sa naissance… enfin depuis toujours quoi.

--  Il faut que quelqu'un puisse se saisir de mon boîtier électronique, en ressortant de mon torse, si besoin est. Il sera peut-être nécessaire, une fois Emilie délivrée, de nous enfuir sans nous faire remarquer.

--  Mais toi… je veux dire, ta carcasse… interroge  Nick déboussolé.

--  Comme tu le dis, ce n'est qu'une carcasse. On peut me la refaire, ou en refaire une autre. Je choisirai plus tard, celle que je jugerai conforme aux évènements en cours.

--  Mon Dieu, gémit Nicky, c'est épouvantable. Dans son imagination, il voit des        robots partout, de toutes tailles, monstrueux, difformes, grimaçants, cahotant sur leurs membres désarticulés en forme de jambes grêles, de bras tordus, de pinces coupantes, de têtes aux yeux plus globuleux que nature.

--  N'est épouvantable que ce qui vous épouvante, dit sentencieusement Lisbeth.

--  Tu saurais grimper sur ma tête pour pénétrer si c'était nécessaire, par une des fenêtres du château ? Insiste la Cyber-machine.

--  Bien sûr. Quand j'étais petite… enfin plus petite, et même à l'âge de six ou sept ans, rectifie la jeune femme, j'avais l'habitude de faire des cabanes dans les arbres. A cette évocation, le souvenir de Granie, de la maison de vacances avec son immense jardin et la colline derrière, reflue et lui revient comme un flash-back. Elle se revoit, avec son cousin, sous les arbres, dans la chaleur de l'été, ivres de liberté. Elle lui demande avec nostalgie :

--  Tu te souviens du jour où nous avions construit cette cabane dans l’eucalyptus ?  Elle se revoit en train de regarder l’arbre immense avec convoitise. Elle s’entend parler de sa petite voix d’autrefois.

--  Mesurons le tour du tronc. Nous verrons bien si nous avons assez de ficelle pour lui faire une ceinture. L'eucalyptus étale son bois jaune tâché de blanc avec pompe, puissance, et assurance. Douze bras n'arrivent même pas à en faire le tour.

--  Il nous faudrait de la corde et des chaînes. C'est trop haut pour grimper à main nue. Ou en tous cas, trop dangereux. Moi, c'est sûr que je ne le ferai pas, dit Fred avec conviction.

--  En plantant des clous à deux pointes, sur tout le pourtour, au fur et à mesure qu'on grimpe, on pourra s'accrocher pour attacher une corde. Après, ça sera facile, propose Bess.

--  Mais comment veux-tu placer les attaches et mettre la ficelle? En tournant autour des l’arbre, les deux enfants, outils disparates en main, discutent gravement.

--  Allez, j'y vais d’abord. Je vais monter sur les branches les plus basses et accrocher un filin, dit la petite téméraire. Vous n'aurez plus qu'à vous y agripper pour escalader. Et puis nous pourrons fabriquer un ascenseur. De cette façon Roseline pourra monter elle aussi.

 

 

Elle n'ira plus se plaindre que nous ne la faisons jamais jouer. De plus, si on construit en plus un téléphérique, on pourra rejoindre la fenêtre de ma chambre, et même la lucarne du grenier, pour échapper aux grandes personnes.

 

 

--  Je ne dis jamais rien à maman, dit Roseline du fond de la balançoire infestée de grosses  chenilles bleues. Gourmande, elle grignote avec son pain au chocolat, quelques bombyx larvaires. Car la fillette habituellement de préférence pain - chocolativore, est devenue instantiellement insectivore.

 

 

--  Mon œil. Ricane Fred.

--  Si ! C’est vrai ! Je le jure ! Croix de bois, croix de fer. Si je mens, je vais en enfer.

--  J'ai une poulie pour hisser l'ascenseur s'exalte Nicky. Je vais la chercher. Il part en courant vers la cave, pendant que Bess examine le faîte de l'arbre.

--  Pour accrocher la poulie, réfléchit-elle, il faut d'abord monter. Je vais essayer tout de suite, sans attendre ce traînard de Nick. Au début, la corde ne servirait à rien. A l'aide de ses pieds et de ses mains nus, elle grimpe en s'accrochant aux menues protubérances du bois.

--  Tu vas te casser la figure, chantonne Roseline.

--  Ne me parle pas, idiote, rage Bessie les dents serrées. Les premières branches sont à trois mètres du sol. Lorsqu'elle les atteint, il reste encore à faire un rétablissement périlleux. Revenu avec la poulie, Nick, complètement épaté, attentif et silencieux, attend en bas.

--  C'est possible de faire une cabane, crie la petite fille. Génial. Il y a tout ce qu'il faut.

 

 

A la bifurcation, les branches rondes et larges forment une plate-forme invisible du sol, avant de s'élever au milieu des feuilles vertes, vers d'autres étages. Une petite colonne de fourmis inquiète un instant l'enfant. Au mois de Juin, ils ont déjà été chassés, par un essaim de fourmis volantes, du vieil olivier envahi de lierre, qui était idéal pour un refuge secret.

 

 

Mais une étude plus approfondie la rassure. La caravane n'est sans doute que de passage, car elle s'étire tous azimuts, titubante, zigzagante, ivre du parfum lourd des essences de l'arbre.

 

 

De là-haut, la vue s'étend par dessus l'allée de troènes, jusqu'aux restanques voisines. Un lapin hésitant marche le long du potager sagement tracé. Elle peut même plonger entre les branches des pins et voir le bassin dans  un angle nouveau totalement inconnu.

 

--  Les carpes sortent du rocher de l'île, s'écrie-t-elle tout à coup avec amusement. L'odeur entêtante des feuilles de l'eucalyptus géant, lui pique les narines.

--  Est-ce que c'est bien, insistent du bas, Fred et Nickie avec anxiété. Leur visage offrent à l'équilibriste, leurs ovales renversés et comme détachés du cou.

--  Oui. C'est parfait. Lancez-moi la corde.

 

 

Toute la matinée, les enfants travaillent âprement, prenant à peine le temps de manger.       A dix-huit heures, bien avant la tombée de la nuit ils finissent d'aménager la première plate-forme.  Ils font alors monter Roseline, par le moyen du cageot-ascenseur penché dangereusement sur la gauche. Installée sur une fourche étroite avec un coussin dans le dos, le grand bébé gazouille. Sa sécurité est assurée par une armature de ficelles formant dossier.

 

 

Avant de la redescendre, Bess et Fred, tout en ajustant les dernières installations du plancher central et des balustrades de cordes et toiles qui l'entourent, font jurer à la petite de ne dévoiler à personne l'existence du refuge.

 

 

Pendant la nuit suivante, Bess rêve de rencontres pacifiques et fructueuses avec les copains du quartier sortant des hautes herbes, dans l'odeur enivrante, que l'eucalyptus a collé à sa peau. Elle s'éveille comme d'habitude, alors que l'aube amène une lueur grise dans la chambre.

 

 

Du fond de l'oreiller, elle voit que le sommet de l'arbre, chargé d’une signification  nouvelle, lui renvoie en pluie verte, l'image de ses pousses se reflétant dans les vitres de la fenêtre, et contre la glace. Elle entraperçoit, à travers les branches emmêlées, l'étroit enclos de planches qui les attend.

 

 

--  J'apporterai mon carnet de croquis, du chocolat, des couvertures, un parapluie, ma flûte, des vestes, des écharpes, un tapis, des coussins. Lorsque tout sera prêt, je pourrai y coucher. Son pied frotte avec excitation, le bois rouge de son petit lit étroit. Elle saute alors hors des draps, enfile des espadrilles délavées. La culotte courte en toile et la vieille chemise de la veille, suffisent. Sans prendre le temps de se laver ni de déjeuner, elle court à l'arbre.

 

 

--  Hello ! Fait une voix du haut des branches.

--  C'est toi, Fred?

--  Je suis monté avec Nicky et Olivia qui nous a apporté une boite de clous rouillés pour faire le plancher. Ta mère sait que tu es déjà levée?

--  Non. Mais personne ne peut venir me chercher là. De toutes façons, si on m'interdit de jouer dans l'arbre, je viendrai quand même. Je désobéirai. Et si on me punit, ou même si on me frappe, je viendrai quand même, affirme la révoltée avec force. De toutes façons, c’est rare et je fais comme si je ne sentais pas les coups de martinet sur mes mollets. De plus, maintenant que nous avons une vraie cabane, personne ne pourra m'en faire sortir.

 

 

Ils besognèrent comme des forcenés jusqu'à ce que dix heures sonnent à l'horloge de l'église dont ils apercevaient le cadran à travers le feuillage. Toutes les maisons du village s'étageaient au dessous d'eux. La vue grandiose donnant sur la ville et le port, s'emplissait de brume matinale.

 

 

--  Cela sent fort, dit Olivia. Je m'en vais.

--  Cela sent un peu fort, c'est vrai.

--  Faites-moi monter, crie Roseline.

 

 

A midi, Bess va faire un petit tour dans la cuisine.

 

 

--  Tu n'as pas prit de petit déjeuner, ce matin, n'est-ce pas? La grosse Berthe rit, amusée. Tant pis pour toi. Tu attendras l'heure du repas. Elle referme le placard de l'office sur les doigts de Bess qui se passe la main sur le front. La fillette a mal à la tête. Lorsque après le déjeuner, les constructeurs en herbe gravissent l'escalier de corde, l'odeur puissante du feuillage les suffoque.

 

--  C'est drôlement fort comme odeur, se plaint Fred. Il reste accroupi sur sa branche en transpirant comme un phoque. Roseline, privilégiée fait la sieste au fond de son petit lit bien frais. Lorsqu'elle les rejoint, ils l'installent sans grande conviction dans la cagette améliorée, servant de cabine et commencent à la héler. Subitement, Bess chuchote :

 

 

--  Je vois maman ! 

 

 

Celle-ci marche avec précaution, regardant autour d'elle, en cherchant des indices. Roseline, à trois mètres du sol ferme les yeux. Elle pense se rendre invisible par ce moyen. Maman passe une première fois sous la caisse, sans rien voir. Mais au retour, la corde qui pend lui fait lever la tête. Et alors, oh mes amis…  il faut avoir entendu crier maman.

 

                                                                                                                                                      

--  Haaaaa… Les hurlements se répandent dans toute la propriété, excitant les chiens         et faisant s'envoler les oiseaux. La gamine suspendue est redescendue à la hâte. Elle atterrit sans douceur.

 

 

--  Et je vous interdis, vous m'entendez bien, je vous INTERDIS, de remettre les pieds    sur cet arbre. C'est bien compris? Vous pouvez vous rompre le cou ! Misérables ! La petite est emmenée sans ménagement. Assis au pied de l'eucalyptus, les trois enfants soupirent !

           

 

--  Roseline a cafardé une fois de plus. C'est évident. Elle cancane sans arrêt. C'est une sale gosse, une fille sinistre, de « sinistra », mauvais présage venu de la gauche, comme dit Berthe.  Oh, zut, que c'est bête ! C'était vraiment  un arbre merveilleux.

 

 

--  Oui. Mais il sent vraiment trop fort, ajoute Frank. Il se tient la tête. Je vais me coucher.

--  Tu es fou ! Il n'est que quatre heures.

 

 

Bess a ses yeux qui la brûlent. C'est vrai que ça sent fort. J'ai mal au cœur. A son tour,     elle hésite. Tout ce travail pour rien. Je vais me coucher aussi, tant pis. Elle se dirige d'un pas chancelant vers son lit douillet. La tranquillité de sa chambre fraîchement aérée, l'attire irrésistiblement.

 

 

Allongée, la tête bien calée dans son coussin, avec l'odeur entêtante de ses cheveux qui s'insinuent au creux de ses narines, elle peut voir le haut de l'arbre, remplir de sa végétation émeraude, la chambre basse.

 

 

La plus haute branche, frotte le rebord de la fenêtre. Une sorte d'oiseau à bec d'aigle la fixe en se balançant mollement. Ses deux yeux dédoublés en quatre points noirs et aigus, clignotent.

 

 

--  Si un jour, j'ai besoin de sortir de la maison, parce qu'elle flambe, ou qu'il y a des voleurs, je pourrai toujours m'échapper par là, et redescendre avec l'échelle de corde.

 

 

On ne peut rien faire avec un eucalyptus, à part l'admirer de loin, renifler une décoction de ses feuilles quand on tousse, ou s'en servir de sortie de secours.

 

 

C’est dommage qu'il repousse tous ses amis en même temps que ses adversaires, avec cette puissante arme antiseptique épouvantablement importune.

 

 

Non, ce n'est pas rationnel. Cette information apportée impérativement par l'eucalyptus, la met face à un dialogue plante-humanité, où elle ne tient pas le vedettariat. Elle ferme les yeux. Sa tête tourne violemment. Le parfum encombrant agit sur ses cellules. Elle croit s'endormir, mais curieusement au moment de sombrer, elle se réveille, tous ses sens en alerte. Elle a une idée.

 

 

--  Il faut que j'essaye tout de suite.

 

 

Elle enjambe la fenêtre. La grosse branche est à cinquante centimètres de sa main. Elle tremble, mais elle se penche tout de même pour l'attraper. Dans le balancement de son corps, sa jambe droite agrippe les branchages. Elle dégringole de fourche en fourche. Le plancher de la cabane est encore jonché d'outils et de jouets. L'échelle de corde l'aide à terminer sa descente.

 

 

A l'aide de la poulie, elle remonte l’échelle pour la rendre invisible. Elle termine le camouflage en la cachant sur le premier embranchement. Contente d’elle, elle court jusqu’au bassin pour se rafraîchir.

                                                                                                                                           

 

Quand la petite fille revient du jardin pour se remettre à sa sieste, son arrivée ne passe pas inaperçue.

 

 

--  Comment es-tu sortie, dit Berthe du fond de sa cuisine, je ne t'ai pas vu passer. Bess    ne répond pas. Berthe ne croit tout de même pas qu'elle va le lui dire.

 

 

Le bruit des klaxons des C.B.Commands, sort Lisbeth de sa rêverie. Elle émerge très doucement de ses souvenirs enfantins qui lui rappellent son aventure avec l'eucalyptus. Le camion arrive à la sortie Z. Quatre, de l'autoroute, déviation Roanlang,  direction Tourssy. La jeune femme redit à Hermelin :

 

 

--  Je suis très forte en escalade, tu sais. Tu verras.

--  Hélas, gémit Nicky.


15/07/2011
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