L\\\'Enfant qui venait du futur

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OSLO. Jeudi 18 juin 2009. 11 heures du matin (par Fred)

OSLO. Jeudi 18 Juin 2009. 11 heures du matin.

 

Maggy et Gérard attendaient tranquillement que le Directeur des Relations Publiques de la NRK., les reçoivent. La pièce dans laquelle ils se trouvaient était une salle assez grande, décorée sobrement… de couleur claire, peu meublée, avec de nombreux arbustes qui lui donnaient un aspect tenant plus du jardin tropical que d'une salle d'attente. Une fontaine s'écoulait paisiblement dans un petit massif de plantes, près d'une volière couvrant plus de 20 m². Une bonne trentaine d'oiseaux aux plumages vifs s'époumonaient à outrance dans cette jungle miniature, couvrant totalement le bruit de l'air conditionné et le murmure de la source. Fauteuils et bancs de bambou, s'intégrant agréablement à l'ensemble, complétaient le décor. Des passages astucieusement pratiqués dans la verdure, permettaient de se déplacer autour de la végétation, tout en multipliant les champs de vison, et en donnant l'impression de plonger à travers une jungle. La NRK, société norvégienne de radio télédiffusion savait recevoir ses hôtes. Un petit quart d'heure à peine s'était écoulé depuis que Maggy et Gérard, se présentant comme journalistes, patientaient dans cette salle, lorsqu'ils furent reçus par Olav Sverdrup directeur des relations publiques. Celui-ci, ravi d'avoir enfin des journalistes étrangers intéressés par la « Chambre Forte Mondiale des Graines », leur fit savoir qu'il était à leur disposition pour la journée. Il s'empressa de les inviter à déjeuner. L'idée de se présenter comme un couple de reporters en mal de sujet était fort ingénieuse. Plutôt que de courir de droite et de gauche et perdre leur temps en recherches stériles, ils s'étaient directement présentés au principal média norvégien, sous la couverture de l'AFP. Lui Gérard en tant que journaliste et Maggy comme caméraman, prétextaient faire un reportage sur la « Svalbard Global Seed Vault ». Le silo étant sans personnel permanent, mise à part les inspections annuelles de contrôles, les visites du site étaient quasiment impossibles. Ils venaient donc, solliciter de la part de leur collègue journaliste, des tuyaux pour rencontrer la Société directrice du programme de sauvegarde, et pouvoir avoir éventuellement des contacts personnels au sein du groupe. Au cours du repas pris dans le restaurant contigu à la NRK, Olav ne fut pas avare de renseignements. Il fit même mieux. Il expliqua au couple que, lors de l'inauguration en février 2008, il avait noué des liens avec Hatis Retry, son homologue, employé dans la dite société, « Svalbard Global Seed Vault ». Appelant lui-même cet ami, il fit si bien, qu'à la fin du repas, et deux digestifs plus tard, notre couple avait obtenu un rendez-vous pour le lendemain matin. Intérieurement Gérard se félicitait d'avoir décidé de réaliser un vrai reportage, car vu l'enthousiasme de son interlocuteur, il savait que celui-ci allait éplucher la presse française dans le mois qui allait suivre. Rétry « le conservateur », c'est ainsi que nos deux compères l'avaient surnommé, car en fait ce rôle lui allait à merveille, leur expliqua que, bien qu'employée du gouvernement, la société « Svalbard Global Seed Vault » était en financement mixte. Elle se composait de plusieurs fondations et organismes privés, le tout aidé par le gouvernement Norvégien. En quelque sorte, c'était bien un musée… sans visiteur certes… mais un musée quand même. Il se montra très affable envers ses invités, n'économisant pas ses explications. Il leur expliqua, dans les moindres détails, le fonctionnement, la mise en œuvre et le but de cette entreprise. A la grande surprise du couple, cet entretien fut des plus instructifs. Construite dans l'archipel du Svalbard, au nord du pays, dans une montagne de grès, la « Banque de sauvegarde des graines » a bien été édifiée pour la sauvegarde du patrimoine mondial, sponsorisé par les Fondations Rockefeller, Bill et Melinda Gates, Syngenta, la Monsanto Corporation, avec en plus le gouvernement de Norvège et divers organismes privés. Certes, on peut douter du sincère désintéressement de certains de ces donateurs, mais la garantie de l'Etat Norvégien servant d'arbitre était plutôt rassurante. Quoique le dialogue soit très intéressant, Gérard ne perdait pas de vue, le but inavoué de leur visite et c'est d'une voie faussement naïve qu'il posa discrètement les questions qui l'intéressaient. -- Dites-moi, ne craignez-vous pas, lorsque le jour viendra où ils auront besoin de vos graines, que certains pays, redoutant une inflation à la revente de la part de la Banque, reprennent l'idée à leur compte, et construisent à leur tour, d'autres silos à grains ? -- Pardonnez-moi, répondit Rétry avec indignation ! Mais c'est une idée absurde. Les pays donateurs auront tout le loisir de les récupérer le moment venu, aussi gratuitement qu'ils les y auront mis. -- Oui, mais les autres pays ? Ceux qui n'auront rien stocké ? -- Pour eux, c'est un peu différent. Un protocole a été instauré, disant qu'ils devront les racheter aux pays donateurs ! -- Donc, vous n'avez pas été sollicité depuis votre création, par un pays soucieux de s'informer de votre savoir faire, dans le but dissimulé de vous copier pour son propre compte et ceci dans un but mercantile ? -- Je vois tout à fait où vous voulez en venir… ma réponse est catégoriquement non. D'ailleurs, pour vous le confirmer, je peux vous dire que vous êtes le premier organe de presse, mise à part une édition régionale de chez nous, à venir vous intéresser à notre Silo, depuis sa création. L'attention toute particulière que vous portez à la sauvegarde planétaire, fait honneur à votre journal et à votre pays. Vous m'en voyez ravi ! -- Mis à part les sélections de graines, vous n'envisager pas l'entreposage d'autres produits, sous formes de plants ou de cellules ? -- Vous rigolez je pense ! Mais votre méconnaissance du sujet, est tout à fait normale pour un profane Je vous rassure tout de suite. Le stockage de ces produits demande une organisation trop complexe et surtout beaucoup trop dispendieuse pour se diversifier. -- Voyez vous-même ! Une organisation comme la nôtre… avec une capacité de conservation d'environ quatre millions et demi de graines, nous demande, plus de sept cent soixante dix mètres carrés de surface et pas moins de quatre mille six cents mètres cubes, pour l'ensemble de nos trois salles réservées à cet effet. -- Nous stockons en milieu naturel, confiné certes, mais sans /appareillage climatique, et avec un personnel réduit. Celui-ci n'est nécessaire que pour une ou deux visites de temps en temps. -- Incontestablement, pour protéger un peu plus de quatre millions de graines, c'est très peu. Mais c'est un échantillonnage suffisant pour un éventuel redémarrage de productions agricoles. Imaginez cette même organisation mise en place pour entreposer des plants ! -- D'une part, il vous faudrait beaucoup plus de place, mais en plus vous devriez prévoir tout un système de cryogénie, toute une armée de techniciens...du matériel en double, etc. -- De plus, afin de remédier aux pannes dans des délais n'excédant pas l'heure, il vous faudrait un approvisionnement électrique sans faille, un bataillon de groupes électrogènes pour suppléer la Centrale Electrique en cas de problème et le combustible obligatoire pour leur fonctionnement… Ce serait énorme. -- Vous devriez ajouter à cela des bâtiments indispensables pour le logement du personnel de garde et d'astreinte… soit une cinquantaine de personnes en tout, et sur place. Il faudrait penser aux magasins d'approvisionnement, car le site est loin de tout commerce. Vous rendez-vous de l'infaisabilité, et surtout du coût exorbitant de l'opération ? -- Et ces exemples ne sont valables que pour des produits traités sous forme de plants. Sous forme de cellules, ne m'en parlez pas, l'appareillage serait dix fois plus compliqué. -- Comparé à nos graines, qui nous reviendront à quelques dizaines ou centaines d'euros le quintal, le jour où nous en aurons besoin, votre hectogramme de plants ou de cellules, vous coûteraient, au bas mot dans quelques siècles, une ou deux brouettes de lingots d'or !!! Cette déclaration les laissa sans voix. Gérard prit le temps de respirer, pour se permettre de visualiser cette métaphore à propos des lingots, et le conservateur enchaîna. -- La seule raison qui pourrait justifier la réalisation d'un tel travail, serait la conservation de cellules OGM. Par exemple, en cas de destruction totale de nos produits agricoles, ou encore, si une nation voulait conserver des cellules humaines, dans le secret espoir de constituer une armée de clones, l'argent, dans ces deux cas, vous le comprenez bien… n'aura plus aucune importance. -- Pardonnez-moi ces explications détaillées. Je ne voudrais en aucun cas vous paraître discourtois, mais je tiens à bien vous faire comprendre la situation, afin de vous éviter de commettre des erreurs grossières sur votre papier ! Maggy et Gérard s'empressèrent de le tranquilliser. Et après quelques banalités courtoises et reconnaissantes, ils prirent congés de lui. Dimanche, dans l'avion qui les ramenait sur Paris, Maggy et Gérard firent le point sur les révélations qu'ils venaient d'obtenir. Loin d'être inutile, ce voyage avait été très enrichissant, outre le fait d'avoir passé une semaine de congés ensemble, payés par leurs directions. En effet, si Maggy ne ramenait aucun reportage, immédiat, elle comptait bien se rattraper plus tard en négociant âprement son enquête finale. Dans ce cas, elle n'avait rien à envier à son habile père : « les chiens ne font pas des chats ». Elle était bien la digne fille de son géniteur. De plus, elle ramenait une belle collection de vêtements offerts par Gérard complètement reconquis. Delpierre lui, rapportait un très bon papier traitant de la protection de la planète. Et en cette période très écolo, le vert se vendait bien dans les médias. Pourtant, l'information la plus précieuse, se situait sans doute quelque part au Gabon. Un groupuscule de pays européens, envisageait de construire, à la barbe des autres nations, une banque de cellules végétales ou humaines, génétiquement modifiés, avec un contingent de dix mille prélèvements ? Et de plus, ces cellules, selon les indiscrétions récoltées, ne constitueraient qu'une base de départ…. Ils décidèrent de passer encore une semaine ensemble à Paris afin de préparer la suite de leur enquête. Ne pouvant débuter sur les deux côtés de l'océan en même temps sans se séparer… ils avaient commencé ensemble, ils continueraient conjointement, quoiqu'il arrive… ils choisirent, en un premier temps, de concentrer leur efforts sur le Gabon. Ils profitèrent donc de leur semaine pour se libérer de leurs obligations professionnelles en prévenant leur direction qu'ils comptaient partir enquêter sur un lièvre de valeur, qu'ils avaient levé. Delpierre téléphona à son père, toujours en poste aux Etats-Unis, afin qu'il puisse s'occuper des formalités. Ils avaient décidés, Maggy et lui de rejoindre les States. Delpierre, bien que français, né en Amérique avec emploi et pied à terre en France, était toujours résident aux Etats Unis et même propriétaire à New York grâce à sa mère américaine. Maggy de son côté, toujours par téléphone, prépara son périple de la même façon. Ils allaient donc se rendre au Gabon, tels de jeunes mariés en voyage de noce. Ils profiteraient ensuite de leur temps libre pour vérifier l'état de leurs vaccinations. Mieux fallait être protégés pour un séjour de six mois minimum. Le reste de la semaine passa très vite. Top vite même au goût de Maggy. Ils rentrèrent donc tous les deux aux States pour le week-end, afin de préparer leur voyage et faire le tour de la famille. Delpierre lui de son côté, retrouva connaissances et amis avec plaisir. Ils avaient convenu de se retrouver le premier juillet chez le père de Maggy, pour y passer quelques jours. Les époux Fantani, originaires de Little Italy, étaient les gardiens de la propriété de Delpierre à New York, en plein cœur de Tribeca. Dans cet ex-quartier industriel de Manhattan, entre Broadway et West Street, les Fantani étaient considérés, plus comme des amis d'enfance que comme gardiens. Ils menaient là une existence plutôt paisible entre les rares apparitions de Gérard. Mais dès que celui-ci arrivait, leurs vies devenaient plus mouvementées. -- Il vaut mieux assurer l'ordre dans une cantine scolaire que nettoyer la « pagaille » que Gérard empile, disait fréquemment la femme de Fantani avec son accent Napolitain. Heureusement lors de ses passages Gérard sortait beaucoup. Les nombreux restaurants de qualité du quartier épargnaient aux gardiens la tâche de lui préparer ses repas. Surtout lorsqu'il en faisait la tournée avec Dorval le cinéaste, son voisin et non moins ami. Il pouvait alors disparaître pendant un ou deux jours. Mais cette fois-ci, Gérard sortit peu. Il ressassait sans cesse les éléments qu'il avait en sa possession. En un premier lieu, il lui avait fallu demander l'intervention de son père, pour qu'il prévienne de son arrivée à Libreville, son homologue à l'ambassade du Gabon. C'était en effet une bonne chose… L'ambassadeur, se sentirait alors obligé d'organiser une réception avec le reste du corps diplomatique et le gratin local et Gérard comptait bien en tirer quelques indiscrétions. Certes il aurait pu arriver comme n'importe quel vacancier et venir simplement se pointer à l'ambassade. Mais il tenait à être dans les bonnes grâces du corps diplomatique, sans pour autant que ce dernier puisse se douter de leur position de journalistes. Il termina ses préparatifs, et le mercredi 1er juillet, pris congé des Fantani en leurs laissant la consigne de faire parvenir, dans la journée, ses bagages à l'adresse du père de Maggy. Ils se retrouvèrent enfin, et commencèrent un périple qu'ils ne devaient jamais oublier.


01/05/2011
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Delpierre. Venise. Lundi 15 Juin 2009.

Delpierre. Venise. Lundi 15 Juin 2009.

Arrivés à Venise dans la matinée, Gérard et Maggy en ont profité pour visiter la Cité des Doges, flânant et déambulant entre les canaux, comme de simples touristes. Ils n’espéraient pas de nouvelle de Pat avant le soir. Ce n’est qu’en fin de journée, juste un peu avant vingt trois heures trente, qu’elle se manifesta, au sujet du choix de l’Equateur, comme éventuel lieu de décollage. Et en effet ! Ce qu’elle leur annonça, leur fit l’effet d’une bombe ! Il s’agissait bien d’un emplacement de lancement en direction du Pacifique, pour une mise en orbite, sur un endroit « TRES » spécial, nommé « L 1 », ou : Point de Lagrange numéro 1. Sur les 5 points Lagrange existants, ce point se trouve situé à une altitude d’un million et demi de kilomètres, « L 1 » se trouve être le point d’équigravité « Terre/Soleil ». Après avoir échappé de justesse, à un cours de « géométrie spatiale », ou « géométrie dans l’espace », ils apprirent de Pat, qu’effectivement la NASA avait bien négocié un accord avec les équatoriens, pour y aménager ce « pas de tir », destiné à acheminer des envois au point « L1 ». L’emplacement prévu se trouvait très exactement, à quelques kilomètres de Quito, la Capitale, en direction de l’Océan. Il s’agissait là d’un type nouveau de lancement. Avec une rampe de cinquante kilomètres de long, s’éloignant en direction de la côte, la Fusée survolerait alors le Pacifique. Le décollage serait d’un type très révolutionnaire. Il n’y aurait pas de propulseur. Seuls, quatre moteurs directionnels permettraient l’approche finale. L’impulsion de décollage serait magnétique. Tous les cinquante mètres, un aimant très puissant, accélérant la fusée, en la repoussant sur la rampe, la catapulterait, chaque fois un peu plus vite, comme le font à Genève, les particules dans l’accélérateur du CERN. Les explications de Pat étaient abondantes. L’essentiel ayant été dit, Maggy lui coupa finalement la parole, afin d’éviter d’y passer la nuit. Quoique le public américain ne soit pas encore au courant, il ressortait de cette information que la base avait une existence légale. Cette technique, bien que la mise en place soit assez onéreuse, se voyait très vite rentabilisée, par le gain fait sur le lanceur. La maintenance en était simplifiée, ce qui baissait nettement le coup de revient. Autre avantage : le choix du pays. Outre son emplacement privilégié, la main d’œuvre équatorienne était plus que bon marché, le Gouvernement n’étant pas trop regardant en ce qui concerne les conditions socioprofessionnelles… L’accès maritime aurait déjà été aménagé… L’aéroport se trouvait à deux pas… Tous les ingrédients étaient donc réunis pour des « tirs » très économiques. Un seul point d’interrogation : Pourquoi réaliser ce projet relativement coûteux, en pleine crise économique ? Cela semblait vraiment incohérent. D’après les infos de Pat, la NASA n’en serait même plus le maître d’œuvre ! Seule une division, nouvellement créée serait déléguée par elle, sur place, au titre de « consultant permanent ». Mais alors, pourquoi former une nouvelle cellule, si le site de Cap Kennedy était appelé à disparaître ? Les infos du père de Maggy, n’étaient guère plus explicites. Les tuyaux obtenus par ses amis politiques étaient plus sombres que de l’encre de chine. Depuis le début de l’année, les conservateurs se trouvaient plus ou moins écartés, et loin des arcanes du pouvoir. On pouvait imaginer que ce fameux projet de protection du réchauffement planétaire était en réalité un leurre. Une étude aurait été proposée au Gouvernement Bush fils pour envoyer des fusées containers remplies de milliers de filtres solaires et expédiées au point « L 1 ». Ces filtres, positionnés en orbite géostationnaire, alignés sur l’axe de la terre, devaient permettre de « défléchir » une partie du rayonnement solaire… Mais le projet aurait été détourné. Le Gouvernement ne pouvait plus prendre en charge « seul », les frais d’une telle entreprise. Il aurait donc choisi de négocier un cofinancement, avec une société de fonds privés. Une entente d’économie mixte aurait alors été créée. Depuis lors, ayant perdu le contrôle de cette Société, l’Etat limiterait son action à une contribution financière, par le biais de prélèvement fiscal. C’était donc ce qu’il tentait de faire passer en force, au Congrès. Cependant, le but du projet ne serait plus tout à fait, la mise en place de ces filtres solaires. Comme la construction de la base se poursuivait, les hypothèses allaient bon train, et rien de bien tangible n’en sortait. Maggy et Gérard se promirent d’aller faire un tour en Equateur, pour tenter d’en savoir plus sur ce sujet brumeux. Mais avant, ils décidèrent de se rendre en Norvège, histoire de savoir si, les dirigeants du silo nordique de graines, savaient qu’ils avaient fait des émules. Ils firent une courte halte à Paris, pour permettre à Gérard de s’outiller auprès de ses employeurs, et de s’armer de tout le nécessaire du parfait caméraman. Maggy, pendant ce temps fit quelques emplettes, sur un terrain qu’elle connaissait bien. Elle avait tellement l’habitude d’y faire ses achats de garde robe, se déplaçant un peu comme chez elle, d’une boutique chic à l’autre, que les vendeuses la reconnaissaient au premier coup d’œil. Après s’être renseignés sur la météo d’Oslo, qui annonçait une température de moins 13°, Gérard passa chez lui pour prendre des vêtements appropriés. Ils avaient décidé, d’un commun accord, en s’embarquant pour la Norvège, de jouer la comédie du reportage, et ainsi de justifier l’emprunt du matériel… Façon honnête en somme d’en faire bénéficier l’AFP. Et le mercredi, ils s’envolaient pour Oslo, par le premier avion.

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01/05/2011
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