L\\\'Enfant qui venait du futur

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Vous êtes Le DISCONTINU

          Depuis la nuit des temps, l'homme s'est vu « continu », solide propriétaire de ses champs, de son chien, de sa femme, de ses enfants. Cela depuis le jour où il a renoncé à sa cueillette de nomade, entouré son champs de fil de fer barbelé, et prononcé ces mots : 

          « C'est à moi, tout est à moi, ma femme, mon fils, mes esclaves, mes vaches ! ».

          Puis par un matin sordide, ce monolithe qui était « Vous », s'est vu, on ne sait pourquoi, nu, fragile, « Discontinu ». N'étant plus ni animal, ni Dieu… il s'est transformé. Il est devenu « Rien ». En une seconde, il est devenu un individu capable de tout.

           Vous êtes ce nouveau personnage. Vous êtes devenu complètement adaptable… non seulement au moment de votre naissance, mais aussi à chaque instant. Vous n'avez plus rien à voir avec vos géniteurs. Vous êtes une autre race.

           C'est fini. Vous tournez le dos aux vieux clichés. Vous voilà prêt à n'importe quoi dans votre volte-face réellement « discontinue ».

           Votre pensée est simple, simpliste même, primaire, enfantine… mais si logique. Vous n'utilisez pas les jugements dits « de valeur ». Un « A » égal « A ». Une chaise est une chaise.

           Un point c'est tout. Elle est bonne si vous êtes fatigué… mauvaise si elle vous est tombée malencontreusement sur le pied.

           Le concept du vrai et du faux n'existe pas pour vous.

           Or comme vous êtes malgré tout un « actif », cela vous empêche, heureusement, d'être dépassé par les événements. La faim, le froid, les agresseurs et prédateurs de toutes sortes ne vous intimident pas. Vous êtes toujours dans tous les coups, à la limite de l'inconscience.

           Opportuniste par génie, vous ne changez pas d'avis, ni de peau. Vous êtes réel un temps sur deux. Coucou, je te vois. Coucou je ne te vois pas. L'autre est celui que vous allez devenir à l'instant suivant.

 Votre caractère :

           Un jour, l'être humain dans son besoin d'adaptation totale, s'est débarrassé de toute nature. Il s'est changé en rien.

           Vous êtes cet être nouveau, capable de tout. Vous n'êtes plus continu, programmé une fois pour toutes. Vous êtes devenu imprévisible, adaptable immédiatement, sans jugement de valeur.

           Heureusement, vous agissez. Et vous vous débrouillez merveilleusement bien. Les agressions ne vous font pas peur.

           Vous ne changez pas d'avis. Vous changez de peau. C'est un autre qui tiendra ou non vos promesses. Vous n'existez qu'un seul instant. C'est ça la discontinuité.

Les élans de votre cœur :

           PARLONS DES AUTRES ? Oui, il faut le dire : les embêtements sont pour eux, quels qu’ils soient,  si ils vous fréquentent sans parapluie. A moins qu'ils ne sortent de la même case que vous.

           LES AMIS ? Alors là, il faut choisir entre les amis « solides » et les PAPILLONS.

           Hélas, vous préférez les PAPILLONS !

           EN EXCLUSIVITE ? Vous ne vous occupez pas de la suite des événements. C'est souvent pratique et même payant. Mais croyez-vous que sur la longueur, cela tienne la route ?

Votre intellect :

           LIRE = Pour prendre votre pied, lisez le « Lao Tseu » du « Tao to King », mais pour réagir et dans le désordre. Par contre Descartes….

           CONCLUSION ? Il n'y en a pas. C'est simple…. Pour vous, il n'y en a vraiment jamais. Tout est à refaire à tout moment. Le réveil sonne ?. Vous, vous levez, sans à priori…. Vous ne vous préoccupez de rien à l'avance…. A chaque seconde suffit sa peine.

           Cette formule ne vous trouble pas le moins du monde. Et la morale ? Naturellement vous savez ce que c'est…. Mais ce n'est pas pour vous…. Parlons du « déséquilibre » dans la discontinuité ? Alors là vous savez ce que c'est…. Mais cela ne vous empêche pas d'agir. Vous êtes imprévisible, parce que Discontinu…

          NORMAL !

 Vos distractions :

           ROUTE ? Vous ne risquez pas d'avoir de problème de trajet. Les ennuis sont pour les autres, pas pour vous ! Vous, les trous cela ne vous gène surtout pas ! Les bosses non plus…

Travail :

Un jour il y en a. Un jour non. Et alors ?

A table :

           Il faut d’abord qu’il y ait une table. Un coup, on la trouve, un coup non. Vous n'avez pas envie de vous prendre la tête… Alors vous laissez les discoureurs au loin, et vous, allez jouer avec le Papillon et le Fou.

          Votre plan de table :

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