L\\\'Enfant qui venait du futur

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Vous êtes Le NON POSITIONNE

          Le haut parleur crie « Approchez, approchez mesdames, z’et messieurs. Il est l'heure de mettre votre situation au point. La Voyante Madame « QUESTION », qui n’est pas une diseuse de bonne aventure ordinaire, et qui ne lit pas dans les pensées, va pourtant vous dire ce que vous devez faire ici et maintenant, après qu’elle vous ai soutiré sous la tente jaune, votre attention, de grands efforts, et CE pour une modique somme, non pas de cent Euros, ni de cinquante, ou même de  20 Euros... Mais pour rien ! »

          « Alors me direz-vous », demande le bonimenteur «  Que faut-il mettre au point ? Ou bien quoi… ou comment… mettre au point ? Et bien vous allez être surpris, Mesdames z’et Messieurs…. Les véhicules de raisonnement de la Voyante Madame « QUESTION », vous proposent tout simplement d’aider votre cerveau à y voir clair.

           Sauf que pour vous, malheureusement, pour la première fois de sa vie elle

ne sera pas capable de nous aider à préciser la façon dont ce bizarre individu (vous) se ressent et se voit vivre. En effet, vous n’arrivez pas à vous servir de toutes les données que vous amassez.

           Et pourtant, vous pensez, notez, triez, calculez fumeusement et furieusement. Car vous êtes clair dans votre recherche désespérée à toujours vouloir vous positionner. Vous voulez joindre plusieurs extrêmes et tout mettre au point dans le néant. Alors, vous restez un pied en l'air, le cul (ce n'est pas moi qui suis grossière, c'est comme ça qu'on dit) entre deux chaises et dans tout projet, vous vous retrouvez toujours à la limite de la réalisation.

Votre caractère :

          Que faire ? Vous ne savez pas ! Vous êtes trop complexe. Vous n'arrivez pas à vous positionner. Vous êtes précis dans une imprécision totale, vous êtes net dans le vague, raisonnable et fou ! Mais surtout vous mettez au point.

          Quoi ? On ne sait pas. Vous vous cherchez. Vous essayez de vous identifier, mais vous n’y arrivez pas. Vous analysez parfaitement votre état. Rien ne vous en empêche.       Et rien non plus ne peut vous forcer à choisir une position autre, qu'une non-position. Hélas !

Les élans de votre cœur :

          PRISE DE COEUR : Et bien oui, vous avez du charme. Cela se voit ! C'est encourageant. Vous vous pointez et vous passez en revue tous les défauts et qualités, handicaps, faiblesses, forces et beauté de l'être aimé. Vous le lui dites. Il adore cela (ou elle). On adore qu'on nous parle de nous, même si c'est en mal. Vous savez en discourir des heures avec la science des changements extrêmes et opposés.

          Et sur vous ? Rien. Vous ne vous positionnez pas. Mais c'est pour ça que vous emballez. Car pour emballer, vous emballez.

          Comme dit Gustave Parking qui est un des plus grands philosophes de notre temps (et je m'y connais en temps actuel, passé et futur) : « Il vaut mieux la boucler sur soi, et passer pour un con, que de l'ouvrir et ne laisser aucun doute à ce sujet ».

Votre intellect :

          PRISE DE TETE : Le mot « POURQUOI » est un mot qui n'existe pas pour vous. Il peut à la limite être remplacé par "parce que". A la vérité, vous avez raison ! Le pourquoi des choses ne peut être jamais défini. Car on sait comment on fait les choses. On ne sait jamais pourquoi. Un individu peut croire qu'il sait pourquoi une chose se fait, pourquoi une chose existe. Il PEUT le dire et l'expliquer. Vous, vous savez qu'il ne démontera alors  qu'un vent de fuite non positionné.

          Vous êtes un individu qui affirme que le pourquoi d'un être, d'une chose ou d'une situation est un calque que l'on pose à un moment donné sur un être, une chose ou une situation. Mais leur position ne peut même pas les souligner d'un trait momentané et figer leur lueur qui n'est que l'envers de l'ombre de la caverne de Platon. Et toc !

          Qui a dit que c'était compliqué ? Excusez-moi, partner. C’est vous qui parlez ! Je répète…  Ce n'est pas moi qui suis « Non – Positionné », c’est vous. Vous n'aviez qu'à être Goldorac, si cela ne vous plaît pas d'être un « non positionné ». C'est vous qui êtes compliqué. Ne confondez pas. La prise de tête non positionnée, c'est pas moi.

Vos distractions :

          Prenons au hasard un hobby, et parlons en.

          Il faut procéder ainsi si on veut savoir ce que vous aimeriez faire comme distraction. Le savez-vous, vous-même ? Non. Je vais donc vous demander de citer tous les sports, toutes les disciplines intellectuelles, physiques, ludiques, cinéphiles, picturales, artistiques, littéraires, dentaires (qui a fait la liste ?), agraires et diverses… etc. Puis vous cocherez les plus intéressantes en les notant de zéro à 24 et demi, avec A, B et des C+ pour les cas limites.

          Après la disposition de l'ensemble sur un graphique, vous soulignerez les courbes les plus significatives et vous dégagerez les hobbies qui doivent le plus vous convenir avec, une marge de probabilités-pourcentages minima pour un maximum de satisfaction. Compris ?

          Ainsi, nous prenons au hasard comme hobby : le bowling. Non ? Vous ne pouvez pas me répondre ? Vous ne saurez pas si cela vous plaît, tant que vous n'aurez pas fini de calculer le nombre de pas et la force du bras, sur la vitesse du vent contre l'âge du capitaine du vestiaire qui délivre les chaussures ? Ce sera prêt quand ? Vous ne voulez pas prendre position. Quant à la date ? Ah oui, oui, oui….

Travail :

Même chose que pour les distractions : Vous ne savez pas ce que vous voulez faire, et surtout ce que vous n’aimez pas faire. Alors autant faire n’importe quoi.

A table :

          Que c'est bête ! Oon a oublié de vous placer. On ne sait pas si on vous met à la grande table ou à la petite. Et en réalité, on a même oublié que vous deviez venir. Pourtant c'est vous qui aviez fait le plan de table en le recommençant plusieurs fois et en omettant de vous positionner.

        Voilà votre exemple de plan de table :

Si, si c’est vous qui l’avez positionné comme ça !

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