Lisbeth. Lundi 7 Mai 2012. Les Puants sont partout.
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Lisbeth. Lundi 7 Mai 2012. Les Puants sont partout
Maintenant j’en ai vraiment marre ! L’enfant de trois ans qui est en moi et que je suis toujours… n’en peut plus…. Les prises de pouvoir, qu’elles soient légales ou non, m’importunent. Je pense à mes professeurs d’antan, aux dirigeants artistiques, religieux, philosophes de toutes sortes et même politiques. De toute façon je ne vais jamais voter. Ils en profiteraient par la suite, pour me faire cautionner leurs cochonneries. Et après ils diraient que c’est de ma faute si je n’ai pas réussi à changer le monde d’après leurs desiderata, c’est à dire plus d’argent pour tous et même pour les plus riches, portés par une Marseillaise qui veut qu’un sang impur abreuve nos sillons…
Je me désintéresse une fois de plus de toutes ces petites vues à court terme et « après nous le déluge…. » Je ne veux plus voir qu’on va droit dans le mur et point barre... C’est trop pénible d’affronter sans arrêt ces visions monolithiques qui cataloguent les êtres comme des objets. Le jour où l’individu comprendra que c’est à lui de regarder les sociétés de l’intérieur de lui-même, et non le contraire, nous serons sauvés.
Cessons donc d’accepter que les lois sociales se basent sur les marchés financiers, en ne jugeant que par généralités reposant sur les paroles des anciens, qu’ils soient prophètes ou plus simplement socratiques, cartésiens, nihilistes, existentialistes et j’en passe, les laissant dans un néant d’attente de nouveauté que chacun refuse de voir.
Le temps s’est arrêté sur la vision que l’homme s’est faite de sa supériorité. Rien de ce qui pourrait remettre en question cette suprématie ne peut être écouté. Une nouvelle perception de l’être humain et du fonctionnement de son cerveau serait considérée comme diabolique. Rien d’autre ne peut avoir figure acceptable que leurs généralités confortables. Et pour cause.
Pour compléter l’ambiance de ce dimanche, il fait un froid de gueux depuis plus de quinze jours, alors que ce devrait être le printemps. Il pleut. Du coup, j’en profite pour me remettre un peu sur mon blog. Je m’ennuie d’autant plus que je n’ai pas de nouvelle de Carpo. Ni Emilie, ni Fred, ni même Nickie le plus craintif de nos cousins, ne m’ont appelée depuis dix jours. C’est fort tout de même. Surtout après m’avoir téléphoné pour me dire que Ferré remet la gomme avec Tanguy et la Microsoft pour soit disant fourrer la Planète sous leur coupe…
J’espère qu’ils ne vont pas recommencer à s’en prendre à ma chère petite cousine Emilie ? Lorsqu’ils l’avaient enlevée il y a huit mois, pour la séquestrer dans ce Château de bord de mer en Normandie, l’aventure avait été plutôt rude ! Heureusement mon I.A.P. qu’elle avait perfectionnée et mise à ses normes, leur avait sauvé la mise. La machine est devenue tout à fait performante, se donnant elle-même le nom de Mimi et se fabriquant de plus, un double, appelé Hermelin.
Je n’aimerai pas que toutes ces luttes reprennent. J’ai la trouille pour ceux que j’aime et je me battrai même s’il le fallait. Mais je ne veux pas y penser à l’avance. Pour l’instant ce n’est pas mon problème. Je dois comme d’habitude, m’occuper de moi-même et ne pas me faire de mouron au point de m’en rendre malade. Si je ne fais pas attention à moi, qui le fera ?
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Le Commandant Bar m’a contactée hier, de Madagascar, pour me dire qu’il allait faire un saut à Paris, et il a débarqué ce matin pour emmener Frank à Carpo, en hélicoptère. On a discuté de la situation. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter. Sur l’Ile, l’équipe se regroupe pour faire front à cette nouvelle attaque. Ils ne seront pas seuls, paraît-il. Une foule d’individus de toute sorte, s’est d’ores et déjà mobilisée. Je dois même m’apprêter à recevoir des nouvelles de Maggy et Gérard Delpierre, d’un moment à l’autre.
Après m’avoir un peu rassurée, Bar a embarqué Frank ravi de faire plus ample connaissance avec mes cousins, cousines et surtout de découvrir les spécialités futuristes de l’Ile. Je me sens un peu seule. C’est une sensation qui ne m’est pas familière. Je tourne en rond et finalement, j’ai décidé de me remettre à peindre, dès aujourd’hui, pour échapper à cette ambiance délétère, générée par tous ces dirigeants de tous poils.
J’ai envie de faire une petite toile en bleu et jaune marbrée de vert pour représenter des prairies. J’ai besoin de nature en ce moment. Pourtant mon jardin est magnifique, plein de fleurs. Il a fait terriblement chaud, ces derniers temps à Paris. On se serait cru en été. Et puis brusquement, depuis quinze jours, on pèle. Des petits arbustes ont succombé sous les assauts répétés du froid. Même la vigne plantée depuis plusieurs années a gelé.
Aujourd’hui il fait un peu moins froid, avec quelques nuages et beaucoup de soleil. Je me suis installée dans mon recoin préféré, près de ma véranda. Demain, je réfléchirai à ce fameux péril qui tend à recopier la situation de l’année dernière, lorsque Emilie m’a appelée pour me dire sa crainte de Ferré et de la Microsoft. Je me souviens de notre angoisse lorsqu’elle a été enlevée et enfermée dans ce Château de bord de mer.
L’épisode avait été terriblement mouvementé. Cette Mimi, cette I.A.P. ou Intelligence Artificielle Personnelle, qu’Emilie avait perfectionnée dès son plus jeune âge, ce fameux engin avait prit en main la situation, dirigeant, aidée de Bar et d’Hermelin, les opérations de sauvetage.
Pourvu que pareille situation ne se reproduise pas ! J’aime mieux ne pas y penser. Cette histoire de personnages odieux voulant mettre la main sur la Planète, me rappelle la soirée que Granie avait organisée dans mon enfance, avec le Maître japonais Dong Fu.
Nous étions tous, comme d’habitude, assis sous le figuier. La nuit était merveilleuse, pleine d’étoiles. Et c’est alors que nous avons vu débarquer les vieilles dames de la maison de retraite du Mémorial installé au sommet du Mont Faron. Je crois que j’ai déjà parlé de cette aventure. Mais je ne résiste pas au désir de la ressortir. Elle illustre bien ce que m’a raconté Bar, ce matin.
Mais avant, je vais grignoter un petit morceau de cake dans le jardin, tout en esquissant une gouache et en tripotant mes peintures à l’huile. Il est temps pour moi de réaliser une œuvre enfin positive et dynamique….
Oui ! J’ai hâte de m’y mettre pour oublier les embrouillaminis de tous ces politiques qui, bien que se sachant dirigés par cette mafia invisible appelée « Puants » par les Contes du Faron de ma chère Granie, ne peuvent rien faire de mieux que de chercher égoïstement à tirer leur épingle du jeu.
Quand donc viendra le temps où l’harmonie mondiale s’installera grâce à la vigilance de chacun agissant dans son propre intérêt, par égocentrisme positif le poussant à protéger son environnement, afin que celui-ci ne risque pas de lui nuire.
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