L\\\'Enfant qui venait du futur

Lisbeth. Vendredi 2/12/2011. INFINIMENT LOGIQUE….

 

 

 

 

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            J’ai reçu hier soir un message de Mimi sur mon répondeur. La machine électronique d’Emilie, son I.A.P. continue donc ses facéties. Elle m’appelle de sa propre initiative. Elle me dit que ce n’est pas la peine de troubler sa propriétaire. Celle-ci est très heureuse à Carpo. L’Ile fait eu bien à tous ses habitants et à Emilie en particulier.

 

            Le coup de fil tenait en quelques mots. Mimi me prévenait que des évènements particuliers  se préparaient en dehors de nous. Un groupe dans lequel Génium et Ferré s’était glissé, avait mis au point une opération coup de filet, destinée à mettre la main sur la Planète….

 

            Ridicule ! TOUT le monde essaye de dominer le monde, à commencer par les Entreprises de Finances, d’Hyper-multimédias, de Consortium, Multinationales, sans parler des Chefs d’Etats. Un de plus ne ferait rien à l’affaire. Pourtant, bien que je n’ai pas l’intention de rappeler Mimi, je sais bien qu’elle se doute de ma façon de voir.

 

Si elle fait ça, c’est qu’elle a une idée de derrière la tête.  En post-scriptum elle me parle d’un certain Derek, qui pilote un vaisseau spatial appelé le « Maraudeur », et qui a laissé une trace de ses passages sur mon blog. Il va falloir que j’aille voir ça. Mais toutes ces magouilles me fatiguent. Je SAIS bien que tout est pourri en 20012, 13, et après, ceci depuis le début des temps.

 

Je le sais depuis ma naissance, et depuis mes quatorze ans, je ne crois plus que cela puisse s’arranger. Le Monde LURES du Futur, merveilleuse Cité des années 3000, ne se mettra vraiment en route que dans deux ou trois cents ans. Même si sur l’Ile de Carpo, ils jouent à la recréer pour enseigner au humains actuels comment se transformer, et si à Franceville, le G7 a commencé à la construire, ce n’est pas à moi à faire du zèle. Tout le monde s’en fout de ce que je raconte.

 

            Mon rôle à moi est d’être bien dans ma tête et dans ma peau. Ce n’est pas facile. Les Ateliers du Lundi et du Mercredi, sont géniaux. Je m’y déchire en exercices d’impro, qui visent à permettre aux individus de se retrouver, de se découvrir, soi et les autres.

 

            J’ai retrouvé le début du livre qui a été édité en 2004, par Kiludi. J’ai cru à l’époque, bien que quelques journalistes m’aient félicitée, que j’étais vraiment en dehors de la plaque. Mais en le relisant aujourd’hui, je me rends compte que je ne peux rien améliorer. Il était incompréhensible pour tout le monde à l’époque. Mais pas plus que maintenant. Je recopie le début pour voir.

 

Et après je vais me mettre à installer tout mon fascicule I.A.P. pour le donner à tous les lecteurs du blog. Comme ça tout le monde pourra savoir QUI il est dans l’instant, et s’interroger sur l’opportunité de rester dans cette personnalité, en fonction de la situation en cours.

 

            D’abord la retranscription des premières pages du bouquin en question, qui s’intitulait et s’intitule toujours d’ailleurs : « INFINIMENT LOGIQUE ».

 

INFINIMENT  LOGIQUE.

 

Dès la naissance, il est nécessaire d’apprendre au nouveau-né à chercher à comprendre.  Mais depuis des millénaires, on l’éduque pour en faire un esclave :

 

--  Fais  ce que l’on te dit. Contente-toi de reproduire.

Ne demande pas pourquoi. Obéis et tais-toi.

 Ta récompense sera un diplôme.

 

       Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Il s’agit de notre vie et les autres décident pour nous. Pourtant, dès le début le bambin veut savoir.

 

--  Pourquoi, pourquoi ? Le leitmotiv agace les parents.

 

Or, apprendre à chercher à comprendre est une discipline éprouvante

On ne l’inculque pas à l’enfant, au  contraire. Après, l’on s’étonne qu’il  ne veuille et ne puisse plus faire d’effort, dans quelque domaine que ce soit. Il perd l’envie de se battre, même dans son propre intérêt. Eduqué à recevoir  une manne pré - mâchée, il ne sait pas conquérir sa liberté intellectuelle. Ni des butins qui ne lui seraient pas donnés gratuitement.

 

C’est LOGIQUE ! On l’a affaibli en l’empêchant de voir les  réalités en face. Finalement, il ne se rebelle que lorsque  l’autorité le bouscule trop. Alors, il réclame la liberté. C’est, hélas, bien tard. Il ne la connaît pas. Il n’a pas appris à s’en servir. Si on la lui donnait, il la refuserait le pauvre petit.

 

            Car elle est trop nue, trop grande, trop drastique. Elle lui demande surtout de devenir responsable de sa vie en totalité, de ne pas rejeter la faute sur les autres. La voilà la liberté.

 

Hélas, il a pris l’habitude de marcher entre des barrières, de se laisser guider par les autres car c’est plus rassurant et surtout plus facile. Il croit  savoir où il va. Et pourtant, il se laisse diriger par ses dieux, « papas – béquilles – bâtons » et sociétés de l’à - peu - près aux lois protectrices.

                                                                                                                

       On lui a fait peur. On l’a menacé de l’échafaud, de  l’enfer, du roi, de la police, de Dieu. Il a obéi en rechignant. Malheureusement, l’éducation reçue va donner tout l’effet contraire. L’adolescent proteste contre ce qui contrecarre ses désirs. Il pense se rebeller, mais ce ne sera que superficiel et pour des broutilles. Sur le fond, c’est déjà perdu.

                                                                                                                                                   

Son âme est fragilisée. Il accepte désormais comme définitif et  inéluctable ce que les dirigeants lui ont inculqué : « L’ordre de rester mouton ». Devenu adulte, il se résigne.

 

 Il n’a plus qu’à choisir son camps. Etre soit le DOMINé, maillon faible  impuissant, soit le DOMINANT, garant des lois, roulant dans la farine, le révolutionnaire récupéré,  comme d’habitude…  après quelques tours de « passe – passe.. » 

 

--  « Car, se révolter c’est courir à sa perte, dit Henri LABORIT, dans son     

« Eloge de la fuite ». Si elle se réalise en groupe, la révolte retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe. Quand à la révolte seule,  elle aboutit rapidement à la soumission du révolté, à qui il ne restera éventuellement, plus que la fuite.

 

Les embrouillaminis, la confusion mentale, devenue mondiale sur tous  les plans, sont les résultats de ce statu quo séculaire. L’être humain est  devenu victime de son ignorance en ce qui concerne ses propres motivations.

Les jeunes désœuvrés, plus ou moins rebelles délinquants, ne sont pas des révoltés contre le système de pensée des nantis, mais seulement contre leur système de fonctionnement. Car celui-ci les exclut du gâteau.

 

S’ils pouvaient disputer leur part aux lions, non seulement ils se gobergeraient en s’installant comme les autres dans une richesse plus ou moins bien acquise mais, de plus, ils retourneraient immédiatement leur veste,  gardant le raisonnement millénaire dualiste, qu’ils n’avaient jamais vraiment remis en cause, quoiqu’ils aient dit..

 

Ce n’est pas cela la véritable révolution, celle qui remplace les pions

de l’échiquier par d’autres semblables et interchangeables. La principale transformation résidera dans la nouvelle forme de pensée qui se servira du binaire et non du dualisme, ouvrant ainsi la brèche à tous les possibles.

                                                                                                             

Finalement, quel est notre but ? A la base, nous voulons nous maintenir en vie, et rechercher de plus en plus de confort. Pour atteindre ce  résultat, il est indispensable de connaître au mieux, à  chaque instant  et non une fois pour toutes, notre position en SITUATION.

 

Si l’individu négligeait son environnement, il pourrait se retrouver face à  de graves dangers. L’ouvrier qui jette un regard distrait sur sa machine risque d’y laisser trois doigts. Il est bel et bien responsable de sa propre survie Ce n’est pas le contremaître, ou son patron, le Président de  la République, ou le Pape, qui sont les garants de sa bonne santé.

                                                                                                                                                   

Les Droits de l’Homme ont été édictés dans un temps où le droit du citoyen n’était pas respecté. Ils ne lui donnent pourtant aucun  pouvoir, car ce vœu pieux n’est que virtuel. Il n’a force de loi que s’il entre dans les visées des coutumes en cours et selon le bon plaisir de ses législateurs. La  torture est encore légale dans certains états, ainsi que la peine de mort.

                                                                                 

Pendant ce temps là, le lambda ordinaire, le quidam, le pauvre lampiste,  quel que soit son niveau, car on est toujours le serf de quelqu’un, est assis entre deux chaises. Sur l’une, il aperçoit ses droits, sur l’autre ses devoirs.

.

Les deux propositions ne sont pas nettes parce que considérées  sous un angle social. Maintenu en équilibre, au beau milieu, il ne se  pose pas les vraies questions, celles qui se situent par rapport à lui. Ou plutôt il ne voit pas qu’elles sont camouflées derrière de faux arbitraires

 

--  Qui suis-je ? Où vais-je ? Que faire pour y aller ?

                                                                                                                         

Si l’individu se positionne à sa vraie place, faisant abstraction de ce regard des autres sur lui, les réponses deviennent alors incroyablement différentes. Elles se reposent, cette fois-ci, sur  les véritables  motifs. La question « QUI SUIS-JE ? » ne veut plus, tout à coup, dire la même chose, selon qu’elle se place sur le plan personnel ou sur une exigence sociale.

 

Sorti du piège du jugement du voisin  indifférent à son cas  particulier, il n’est plus cette entité aux ordres d’une société qui va prétendre le défendre. Il découvre sa situation de survie, dans un  environnement qu’il doit prendre en compte personnellement. Cette  vision va de lui vers l’extérieur, et non plus de l’extérieur vers lui.

                       

Petite HISTOIRE  du CERVEAU.

 

            Par rapport aux autres corps, vivants ou non, l’humain a eu, il y a bien longtemps, un besoin tragique d’adaptation totale. Obligé de forcer sa cervelle à inventer l’abstraction, il déboucha par là, sur la réflexion.  Une cellule devient pensante lorsqu’elle cesse de s’identifier à son état.

 

La première question qu’il se posa alors est celle qu’il se répète depuis, à chaque instant, consciemment ou non :

 

--  Suis-je en rêve ou éveillé ?                                                                                                                                 

Cette interrogation signifie qu’il se demande en quel état de vie il se trouve. La réponse sera bonne ou fausse. Elle est pourtant toujours vraie (au moins pour lui), puisque c’est celle qu’il se fait. Même et surtout s’il décrète qu’il n’a pas assez d’éléments pour prendre position.

.                 

         La deuxième question vient immédiatement après et se reproduit elle aussi à chaque moment, de sa naissance à sa mort :  .

 

-- Vais-je décider de continuer à vivre ou non ?

 

            L’homme, terme générique qui embrasse la femme, est le seul être  vivant à être conscient du pouvoir qu’il a, d’interrompre par une décision de sa volonté, le cours de sa vie. A part les « Inséparables », oiseaux qui se laissent mourir lorsque l’autre vient à disparaître, les animaux

ne songent pas au suicide.

 

Quoique mon chien Jéricho, lorsque je suis partie trois semaines, a refusé de manger pendant tout ce temps. Lorsque je suis revenue, en me voyant, il s’est levé péniblement et est parti pour toujours chez la voisine. Je l’avais trahi. Je l’avais abandonné. Il ne pensait pas que cela puisse être possible. Si je l’avais quitté, c’est que j’étais forcément morte.

           

Par contre l’être humain, réfléchit lui ! Il peut se poser à tout instant la question : « Ai-je envie de vivre ou non ? »

 

S’il répond non, il ne va cependant pas se suicider, car ce geste serait encore un acte de vie. Il ne peut que se laisser mourir, c’est à dire ne plus bouger. Si en se réveillant le matin, il soulève la tête pour regarder l’heure,  c’est qu’il a répondu implicitement « OUI ». Il agira ainsi toute la journée, tant que son cerveau fonctionnera, y compris en rêve.

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  Une fois entérinée cette décision de vivre, l’être pensant va se demander comment faire pour se maintenir en bon état.

      Inconsciemment, cette requête sous-entend :

           

--  Pour y arriver, il me faut beaucoup, toujours PLUS. Je veux le maximum. Je veux TOUT. C’est une première erreur. Car une aberration sociale veut que l’on mette, dans la tête de l’administré, l’idée de rechercher ce nirvana suprême : Vivre bien, et même vivre mieux, et surtout vivre de mieux en mieux.

                                                                                                                                                 

            Ce but, malheureusement irréalisable à tous points de vue, va mettre le pauvre humain en état d’épuisement total et de totale insatisfaction. En le poussant à poursuivre inlassablement une chimère,  il le déséquilibre indéfiniment.

 

      Sa seule façon valable de vivre sera d’oublier le bien vivre et surtout  le mieux vivre, en le remplaçant par le : « VIVRE  AU  MIEUX ».  La  formule vient de cette science de l’efficacité qu’est la Cybernétique.

 

            Pour s’équilibrer « AU MIEUX en L’INSTANT », l’être humain a  besoin de connaître le plus précisément possible, sa position immédiate. C’est à dire :

           

--  Où suis-je ? En quel état ? Où vais-je ? En ai-je les moyens ? Comment faire pour les obtenir ?

 

            Or, nous voilà revenus au début de cet exposé. Nous n’avons pas l’habitude de réfléchir lorsque nous n’y sommes pas forcés. Et même alors souvent dans ce cas… ce n’est pas brillant.

                                                                                                                         

D’ailleurs, même si nous décidions illico, par un coup de baguette  magique qui nous aurait convaincu de l’absolue nécessité de « Chercher à Comprendre », nous ne pourrions probablement pas y arriver, pour la bonne raison que nous ne savons pas comment procéder.

 

Car nous n’en avons pas la méthode. On ne nous a pas appris à « Apprendre à Chercher à Comprendre », mais au contraire on nous impose depuis la naissance à obéir sans réfléchir, etc. … Voir plus haut.

 

      Heureusement, tout n’est pas perdu. Bien que le temps passé soit  irrattrapable pour un adulte aveuglé, il existe une méthode simple que l’on peut appliquer immédiatement. L’effort ne lui demandera que  l’application d’une seule règle évidente obligatoire :

 

            --  Ne jamais passer à la décision suivante sans avoir résolu,  complètement et dans les normes de la logique, la décision précédente.

                                                                                                                                

            Un plan primaire de Logique élémentaire est alors mis en place.  Ses lois découlent les unes des autres.

 

            Je cesse de recopier cette merveille. Le téléphone sonne. Ce doit être Frank.

                                  



02/12/2011
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