Lisbeth. Dimanche 11/09/2011. L’Ile de la Cité. Adam et Eve.
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Pendant que je regardais la Seine couler en amont de la Cathédrale, un monsieur est venu se mettre à côté de moi pour me dire qu’il voyait des algues en face, ce qui voulait dire que l’eau était polluée. Je lui répondis qu’elle l’était moins, paraît-il que dix ans auparavant. De fil en aiguille on en est venu à parler des pêcheurs et du danger qu’il y avait à manger les poissons. Lorsque Frank a débarqué, il s’est aussitôt intéressé aux trois vieux bouquins anciens que le monsieur voulait vendre, pour lui annoncer que, s’il voulait les liquider, ce n’était pas la peine d’essayer.
Ou bien cela n’intéressait plus personne, ou bien si par hasard ils valaient une fortune, il ne fallait surtout pas les proposer au premier venu qui les lui achèteraient pour une bouchée de pain, en se gardant bien de lui révéler qu’il avait un trésor entre les mains.
Là dessus le monsieur, après nous avoir raconté qu’il était célibataire et qu’il fréquentait Meeticaffinity, nous a dit qu’il était pressé de rentrer, pour s’exciter sur Internet. J’étais déçue. Il avait l’air marrant et n’avait pas eu l’air si bousculé que ça au départ. Mais Fred m’a dit que du moment que je n’étais pas seule, il n’avait plus aucune raison de s’attarder. Il m’avait crue isolée dans la Capitale. Dès l’instant où il avait vu que ce n’était pas le cas, il n’avait plus aucune raison de perdre son temps avec moi.
Une fois de plus, j’étais dans la déception, comme quand j’avais dix huit ans et que je croyais que c’était ma conversation qui passionnait les copains. Frank m’a entraînée vers Notre Dame pour la visiter. Je l’ai suivi à contre cœur. D’abord à mon arrivée à Paris, j’avais déjà visité tous les monuments un par un, consciencieusement, dans la foulée. Et ensuite, les chats grégoriens, les mouvements lents et feutrés des groupes concentrés et les lumières miroitantes passant au travers des vitraux me foutaient le bourdon.
J’ai suffisamment souffert dans mon pensionnat de bonne sœurs, pour ne pas vouloir en rajouter. Mais il a bien fallu s’exécuter. J’essayais de ne pas voir le faste déployé autours du groupe de curés en blanc et des enfants de chœur colorés. Le cafard me saisissait en songeant à toutes ces apparences qui voulant m’imposer d’une façon péremptoire une pensée unique, ne me correspondaient pas.
Je sortis très vite sur le parvis, au grand air, et j’essayais de récupérer mon insouciance dans le merveilleux petit parc situé derrière le bâtiment. Je ne le connaissais même pas. Personne circulant sur les grands axes, de l’autre côté de la rivière ne peut soupçonner que l’Ile Saint Louis possède des recoins pareils. Frank s’extasiait sur le moindre brin d’herbe.
En regardant l’arrière de l’imposante Eglise, je repensais à ces histoires sur Adam et Eve que Granie nous racontait, en nous expliquant que le Faron était si beau qu’il en était devenu magique, puisque c’était là que Dieu y avait placé son Paradis.
J’étais toute prête à la croire, puisque j’étais envoûtée par le charme de la petite montagne. Je revois le figuier de notre grande Bastide et crois encore entendre Granie nous charmer avec ces Contes du Mont Faron, qui recueillait depuis le début des siècles les Histoires et les Légendes du Monde entier, en commençant par Adam et Eve.
C’était le premier soir des grandes vacances. La grosse chaleur méridionale avait rassemblé sous l’olivier centenaire, un paquet d’enfants venus en invités avec les parents, pour profiter au maximum du peu d’air frais montant de la fontaine. Mais surtout la cerise sur le gâteau était la promesse d’une « Soirée de Contes ».
En effet, il y avait en cet endroit fameux de la Bastide, une tradition ancestrale. Les femmes, de mères en filles, en remontant à la nuit des Temps, s’étaient données pour mission de transmettre les fantastiques histoires de la région. Et sur cette petite montagne féerique nommée le Faron, y en avait un paquet de légendes qui circulait. Or une des plus fameuses récitantes qu’on ait jamais vu depuis longtemps, notre Granie officiait souvent là, attirant sa masse de visiteurs.
Lorsque tout le monde eut trouvé place, un grand silence attentif s’installa.
-- Il était une fois, commença Granie, la Grand Mamé des enfants assis autours d’elle sous l’arbre noueux, une petite fille de onze ans qui vivait dans la Bastide de l’Aigle, ici même sur notre colline. Cette fillette s’appelait Bess.
-- Tout comme moi, s’écria l’enfant que Granie choyait entre tous, parce que c’était la plus innocente. Si fragile qu’on la surnommait Saint Jean Bouche d’Or, à cause de sa grande ingénuité congénitale.
-- Cette petite, reprit la vieille dame, avait des pouvoirs magiques, mais elle ne s’en doutait pas. Ou plutôt, elle ne voulait pas en entendre parler. Comme la jeune Bess d’aujourd’hui, elle ne savait que courir dans les garrigues infinies de la liberté, au milieu des animaux insouciants et des arbres chanteurs.
Elle avait un camarade de son âge qu’elle aimait de beaucoup. C’était le petit Tienet, le fils du Toine de la masure de la Croix de l’Aubisque. Mais lorsque dans cette partie nord-est-est du Mont, le soleil se couche sur les mimosas, la pauvre cabane se couvre d’or.
Les deux enfants avaient l’habitude de jouer avèque les animaux de la montagne et même de les aider lorsque l’un d’eux se trouvait en difficulté. Un jour qu’ils avaient sauvé une sorte de taupe, coincée sous un éboulis de caillouxes, celle-ci en se relevant s’était transformée en une ravissante fée habillée d’argent et coiffée d’une Etoile du Berger crachant des pétons de lumière.
C’était Elodie, une créature essetraordinaire, qui avait l’habitude de se cacher dans le petit corps fauve d’une Belette ou d’un furet. Pour les remercier, elle leur fit une proposition.
-- « Vous allez pouvoir faire un vœu. Mais attention ! Vous n’avez droit qu’à une faveur ».
Les deux pitchouns, après s’être vachement concertés pour ne pas se tromper sur la valeur de la demande, s’expliquèrent.
-- Depuis toujours, il est dit que le Faron est une montagne magique. Nous voudrions savoir pourquoi.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Avec sa baguette scintillante, Elodie - la - Magicienne toucha le pin qui était au dessus d’elle. Et l’arbre frémissant s’ouvrit en deux, dévoilant un jardin magnifique empli de soleil. Venant du milieu des branches, accompagnée du crissement des cigales, la voix d’Elodie s’éleva, chantant avé l’assent doux et mélodieux du pays moco.
-- Cela se passa il y a un très très grand moment, puisque c’était au tout début des temps. La Grande Immensité, après avoir créé le monde et ses étoiles, décida de placer le Paradis terrestre sur le Faron. Bien sûr, cela se fit avant que les batéous des peuplades estrangères aient traversé les mers pour fonder à l’abri du Mont Faron, le port de Thélos, Tholonnès, ou Tholon, devenu par la suite Toulon.
A ce moment là, personne y savait que tous les grands évènements du monde allaient s’y passer. Par essempio y eut Moïse qui s’est décidé à monter jusqu’au sommet pour recevoir les Tablettes des Dix Commandements, Confucius qui s’était installé dans le recoin rocheux près la Tour Blanche pour y accueillir ses fidèles, Mahomet juste à côté.
Puis on a eu Noé le pôvre qui s’est fait un brâve de mauvais sang pour recueillir tous les couples d’animaux et les sauver en les recueillant sur la colline, au moment du déluge. Y reste même encore un morceau de l’arche qu’il avait construite tout à côté de l’emplacement du Mémorial en l’accrochant à la grosse branche du Chêne géant.
Et y a pas que ça. Un soir de Noël, la Marie en grande pompe est venue mettre au monde son enfant dans la grotte des Clapas. Tous les Bastidans, même les plus bestiaris le savent. Je raconte pas de fadaises. Je le tiens de ma grand - mère qui le tient de la sienne et ainsi de suite, de grand – mamé, en grand – mamé, en regrimpant les âges.
C’est là z’aussi qu’un tas de légendes antiques s’y sont déroulées avé les Licornes, les Chimères, le Sphinx caché derrière sa colonne de pierre, le cheval ailé qu’on nomme Pégase et qu’à Gonfaron y s’y en sont fait un âne volant sorti des bancaoùs. Fatche dé fatche, et y en a eu tant d’autres des bestioles féériques c’est rien de le dire !
Zeus aussi y s’y s’est installé l’Olympe sur la crête où que maintenant il y a le parc d’attraction au haut du funiculaire. C’est bien simple, déjà à l’époque, les entiers, les trois quart et les demi - dieux, y se faisaient des acrobaties de funicunambules sur les fils de la toile d’araignée pour impressionner le commun des mortels. C’est de là qu’est sorti le mot abâtardi de l’engin aérien funicularus.
Ce lieu précieux fut d’abord aussi l’endroit privilégié pour les contes de fées et autres légendes ancestrales. C’est sur la sente de l’olivade que le Petit Chaperon rouge il a rencontré le loup et que le Petit Poucet y a semé ses cailloux. Il ne faut pas oublier le Semble-Château de la Belle au Bois Dormant. Histoire à dormir debout si on sait que c’est pas cent ans qu’elle a ronflé la fillette, c’est mille fois plus.
Faut dire que l’air y est bon, parfumé par le thym et la farigoulette, bercé par le tsi-tsi des cigales gorgées de soleil. Tu te places là un tout excité de ces gars du Norsse qui connaît même pas le mot sacré de « sieste » et y devient aussitôt feignasse comme un moco.
Alors, on y rencontre beaucoup de touristes qui viennent toujours voir les ruines de la baraque de la Belle Dormeuse en dessous les deux Forts, le long le mur de Roucas blancs. Presque à côté se trouve le Castel du Père de Cendrillon, construit tout en marbre rose aveque les belles palamelles des portes z’en dorures à la feuille. Y se devine encore les soirs de brume, près le Fort Saint Antoine. On peut les découvrir tous les deux dans les pierres écroulées face à la cabane des sept Nains de Blanche Neige. Il n’a qu’à monter s’y voir celui qui croit que c’est des charasses.
Sur cette montagne si fantastique, tous ces z’héros z’héroïques, y z’y sont venus pour s’illustrer avec panache. Robin des Bois, Zorro, les trois mousquetaires. J’en passe et il faut surtout ajouter les histoires typiques du coin, le gnome Pott avec sa fille Petite Fleur, amoureuse du Prince des Bergers, les 365 oiseaux diaboliques, Grandes Dents Carrées, la Lèbre, le hérisson, les elfes, les nymphes, les fées, les magiciens, les géants, les sorcières, les déesses, les vraies reines, les fausses princesses, patati et patata, et tout le saint Frusquin…
Bref, dès le départ, le Faron fut le Centre de l’Univers. Ca a duré longtemps, et d’ailleurs cela continue encore, même qu’à un moment ça finira par se savoir. C’est bien sûr que le Mont attire toujours mystérieusement, mais personne ne devine pourquoi, jusqu’au jour où son histoire vraie avec tous ses contes et légendes cachées que personne ne connaît plus, pas même les Toulonnais, pas même les Faronnais, refera surface comme par magie.
Alors on verra revenir du fond des océans ceux qui se souviennent de la cueillette du début. Les marcheurs arriveront de nouveau, montant du fond de l’horizon, vers le haut du Phare ou Fare ou Faron et alors la Fête recommencera. Car il fut un temps où c’était tous les soirs la noce. Mais avant, il faut que je vous raconte le tout, depuis le début.
Ainsi donc, après que le « Grand Infini » ait créé le monde et ses étoiles, Il décida de placer sur le Mont Faron, son Paradis Terrestre, que l’on appelle aussi de son petit nom : l’Eden.
Ah, ça c’était une riche idée. Tout y était idyllique.
Les animaux en plein bonheur ne mourraient jamais. Les loups copains avé les agneaux, les souris amoureuses des chats… Et tout ce Grand de la Frusque s’ébattait au milieu des végétaux z’aux couleurs mirifiques qu’on pensait à peine que çà pouvait existe : bleu - orangé, jaune-violet, rose-verdâtre, avec des fruits énormes, des pêches rebondies, des abricots gros comme des melons.
Les fleurs monstrueuses que tu pouvais te coucher dedans un seul pétale poussaient au milieu des arbres à fabules. Les saules millénaires emplis d’oiseaux chanteurs très essetrèmement rares, formaient des grottes de verdure. Les eucalyptus odoraient d’une façon fracassante. Les oliviers noueux se tordaient pour faire des labyrinthes, que tu t’y perdais en deux coups de cuillère à toupin.
Les immenses micocouliers chatouillaient les doigts de pieds des anges avé leurs micocoules plus petites que leurs noyaux. Les ourmins larges comme des cathédrales abritaient les amandiers, les figuiers, les cigales et les tutti quanti. Les fruits gigantesques mûrissaient sous le soléou méridional, si vite que tu avais même pas le temps de les voir pousser. C’était grandiose.
Et je te parle pas des légumes ! Pôvre ! Y avait qu’à se baisser pour les ramasser. Les cougourdes colossales dans leurs tenues rayées de bagnard essayaient d’écraser les pastissons dorés. Les grossiaumes aubergines luisantes faisaient la nique aux grands z’haricots ascensionnels. Té, à cette époque la pollution, elle avait pas encore été inventée. Vé, c’était le Paradis.
Le Créateur y s’y était pas trompé. Bref, dans ce lieu de rêve où il fait toujours beau sous un ciel bleu indigo avec vue imprenable sur la mer, « IL » lui prend une idée. Y z’y colle pour l’éternité Adam et Eve, le premier homme et la première femme. Alors là, les deux mocos avaient un rôle facile à jouer. Ils n’avaient rien d’autre à faire que de lézardouiller au soleil.
On aurait pu penser que sur cet endroit angélique les deux humains avaient la totale pour être heureux. En effet, le propriétaire du terrain, pour être bien sûr de se les garder sous sa dépendance, les poussaient carrément au farniente.
Ils pouvaient tout se permettre, et radasser, faire la sieste dès le matin, tresser des colliers de pierres précieuses, jouer à la marelle avé les chèvres, à saute mouton avé les moutonsses à six pattes, au jeu de l’oie avec les grandes oies cendrées….
TOUT je te dis. SAUF de manger les cerises dorées si tant belles et rebondies qu’on aurait dit des pommes. Même que les habitants de Belgencier se les approprièrent ensuite. Vous me direz que s’il y avait tant de friandises à s’avaler, y avait pas besoin des cerises ?
Et bien « SI ! » Justement ! C’était là le problème. Parce que le Proprio - Créateur qui a un côté dictateur, les menace de les chasser pour toujours de son lopin de terre, s’ils désobéissent.
Ah misère ! Par esprit de contradiction de testa doura, la femme s’était mis dans la tête qu’elle en avait jusque là, de rester indéfiniment à longueur d’années à lorgner les mêmes fleurs, les mêmes bestioles et à avoir toujours le même menu. Finalement, si on réfléchit bien, ils sont là pour l’éternité. Or l’éternité c’est pas rien. Y a pas de raison pour que ça s’arrête, surtout au début.
Toute la journée, Eve allongée sous l’arbre, pleurniche : Cerise, cerise d’or, si je te mangeais ? Cerise, cerise d’or quel serait mon sort? Le matin elle gémit : Cerise, cerise d’or…
Le soir, elle supplie : Dis, quel est mon sort ?
A la fin, la tête comme une coucourde, Adam tout escagassé, il se met colère :
-- Oh ! Oh ! Oh ! Basta ! Arrête de boulinguer ! Tu nous la casses la gargoulette avec ta chanson! Vas-tu bien cesser ? Mais avec Eve y a rien à faire. Enragée, elle a le tracassin. Comme une arapède elle s’accroche.
-- Eh qué ? Pauvre minable, crétino, gusas, bordille, moule flasque ! Tu te laisses faire sans rien dire! Li fa ren ! Bouge - toi ! Fais quelque chose, une pétition, une manif, la grève !
Mais la grève de quoi ? Finalement elle se décide.
-- Té ! J’ai bien reufleuchi. L’éternité c’est trop long. On aurait le temps de tuer un âne à coups de figues. Dans mille ans j’en aurai assez de ce paradis mollasson où il ne se passe jamais rien. Ici ça sent l’escoufi ! Un jour, je finirai par céder à la tentation et j’irai voir en bas ce qui se passe. Alors pourquoi pas tout de suite ?
Les femmes ont une grande qualité qui est ? La cu – ri – o – si - té. Ca les pousse à aller de l’avant. Mais Adam le « Prudent », il est pas d’accord du tout. Il connaît déjà le dicton : « Qui se lève du Faron se lève de la raison ». Comme il connaît pas la suite : « Mais qui y revient souvent, est heureux pour longtemps », y veut pas se laisser faire.
-- Hé ! Tu me les brises les amandouns avé tes criasseries. Fatche dé fatche : Le Gardien Paysagiste « Il » a dit : « Ho ! Malheureux ! Vous serez chassés ! » Et sur quel ton. Boudiou, Eve, je préfère pas bouger. Même si tu dois me faire pêter les trons ! Chiche dé chiche, encore un mot et je crois que je vais déparler. Et je te le dis, vé, ta cerise, bouffe la qu’elle t’estouffe !
Alors là, le serpent à « touffes », sorte de Quimiméli, un véritable « de quoi je me mêle », se glisse à la conversation. On l’appelle comme ça dans le midi, parce qu’il a de belles rouflaquettes devant de longues oreilles qui entendent tout.
-- Eh qu’est-ce que vous avez à hésiter, pauvres minables ? Vous allez devenir des « tchiapacans ! » Quand on s’ennuie trop, après on s’attrape une belle stassi de déprime.
Un peu de courage que diable ! Ici vous êtes des assistés, des mous du bulbe. En partant voir le monde, vous aurez la CONNAISSANCE ! Celle des voyages inconnus. Et surtout, vous saurez que vous pouvez dé – so – bé - ir ! Et ça, c’est pas rien.
-- Ah oui, dit Eve. C’est vrai ! J’y vais et tant pis si ailleurs c’est moins bien. La dessus, elle se jette sur l’arbre. Elle mange d’un seul coup toutes les cerises. Sauf le bada des plus hautes branches qu’elle laisse à ce crétin d’Adam.
Le serpent insectivore lui, il en prend pas. Il est pas fou. Il sait que dévorer un arbre entier de cerises, cela donne pile : La CA–GA- DE ! Je te dis pas ! Alors, quand ils ont fini de désobéir, cela se sait jusqu’au ciel, à cause de l’odeur. Le Grand Propriétaire descend très en colère. Il ouvre toute grande la barrière du jardin et les chasse avec un grand coup de pied au derrière en disant :
-- Deux miséreux sortant du Paradis la bouche pleine jusqu’à midi se réveilleront demain matin avec une terrible faim. Les perroquets verts-bigarrés répètent en chœur sur leur passage :
« Deux miséreux sortant du Paradis, la bouche pleine jusqu’à midi se réveilleront demain et pour toujours mourront de faim ».
Mais ce qui est fait est fait. Et enfin n’est plus à faire.
-- Or l’histoire ne s’arrête pas là. Je vous en conterai la suite demain soir devant un invité de marque, termina Granie et vous saurez pourquoi ce grand personnage, tant par la taille que par le talent, fait partie de la suite de nos origines, en tant que cousin, enfant descendant avec nous de nos grands parents Adam et Eve.
Maintenant on va boire la fameuse tisane du « Bonheur », celle qui fait dormir aveque les songes heureux. Et après on chantera la célèbre chanson des « bêtassous ».
Ce sont ceux qui croivent toujours qu’ailleurs l’herbe est plus verte. Ils sont partis de là où qu’y z’étaient bien. C’était doux. Non, ils ont préféré s’ennaler avé la formule : « Tant pis si ailleurs c’est moins bien ». Maintenant nous, on a plus qu’à trinquer et à assumer la bêtise des parents d’origine.
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