L\\\'Enfant qui venait du futur

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Vous êtes Le PROSPECTEUR

          Coucou ! !  Où êtes-vous ? On a vu bouger quelque chose comme un frisson, comme une onde de lumière et de son…. C'est du morse ? Mais d'où envoyez-vous votre message ? Avec quel télégraphe ? Vous savez que votre véhicule de pensée repose sur une position qui n'existe pas ?

          Lorsque l'on fonctionne sans aucune dimension, il est impossible… tout au moins aux yeux des autres de se faire comprendre. Vous nous entraînez au-delà du delà ! Et comme vous êtes très désireux de faire votre mise au point soigneusement, lucidement, minutieusement, pour savoir où vous en êtes, on se retrouve dans un imbroglio pas possible ! Il faut savoir que le point perdu de ce sixième processus de raisonnement, qui dit qu'un bien qui n'existe pas est un bien, n'est pas le meilleur moyen pour résoudre des problèmes d'équation sur le devenir de l'homme en général, et de votre prospection en particulier.

          Quand à nous, on se pose des questions. Qu'allez-vous faire ? Qu’allez-vous devenir ?  Faut-il vraiment que vous réalisiez vos réponses dans ce monde-ci ? Répondez ? Peut-être prospectez-vous dans un cosmos dont le zéro serait une position et où les raisonnements morts seraient vivants ? Dans tous les cas de figure, votre analyse éclatée par des extrêmes déchirants ne doit pas vous mettre très à l'aise, dans le monde concret dans lequel nous vivons, à l'heure actuelle. Mais c'est vrai que vous êtes ailleurs ! Le jour où vous voudrez bien revenir… bienvenue parmi nous mon cher !

Votre caractère :

          Vous êtes extraordinaire ! votre cerveau ne se trouve dans aucune dimension ! Il est difficile de raisonner efficacement avec vous car vous êtes très doué pour jouer minutieusement aux extrêmes avec vous et avec les autres. Vous voulez absolument savoir où vous en êtes. Vous prospectez à mort. D'où vient que vous n'arrivez à rien ? Vous n'avez peut-être pas le meilleur outil pour résoudre des problèmes de calcul en affirmant que « ce qui n'est pas », est un bien ! ! Mais peut-être faites-vous votre mise au point dans un monde où une pensée inexistante existe ?

Les élans de votre cœur :

          SURPRISE ! C'est compter sans la finesse de vos adorateurs( trices), cher Prospecteur. Si toutefois ils arrivent à comprendre votre jargon, plus porté sur un relevé topographique précis des généalogies prestigieuses du Bottin mondain, ou les descriptions de l'annuaire Soleil. Pourquoi vouloir vous cacher sous la petite cape d'un zorro de l'au-delà.

          Par exemple, moi qui suis au-delà de tout soupçon en ce qui concernerait des désirs sexuels ou amoureux envers vous, mais qui ai réussi à vous repérer dans votre incognito cosmique, je sais que d'autres peuvent vous adorer jusqu'à l'extase. Donc je le répète : Si, Si, vous pouvez trouver l'âme sœur. Mais en toute franchise, si vous vous transformiez en GOLDORAC ou en PETIT PRINCE, ce serait nettement plus facile. Cela dit sans vous vexer, et en toute amitié.

Votre intellect :

          MU : L'existence des continents disparus repose sur des traditions et des documents parfois contestables, mais aussi sur des données scientifiques extrêmement valables. Une thèse du géophysicien Wegener suppose qu’à une époque lointaine, il n’y aurait eu qu’un seul continent terrestre… et que la dérive des continents aurait craquelé… et que d’ailleurs, cela continuerait ! Mais ce n’est pas tout… après que les continents se soient séparés, des petits bouts d'entre eux, par exemple Mu et l'Atlantide, auraient disparu dans la mer. Lisez donc le « Livre des mondes oubliés », de Charroux, c'est pour vous….

Vos distractions :

          Parlons CHANSON, par exemple. Un défaut commun à tous les chanteurs (c'est Horace qui le dit dans ses épîtres, et il a dû rencontrer en son temps une foule de chanteurs-Prospecteurs qui l'ont ancré dans cette opinion), c'est de ne se décider à chanter entre amis, que lorsqu'on les en prie. Et de ne plus finir… s'ils n'en sont pas priés. Ce défaut était celui du sarde Tigellius. Même César qui pouvait l'y contraindre, qui aurait pu le supplier en arguant de l'amitié de son père et de la sienne, n'aurait pas gagné.

          Mais si c'était sa fantaisie (et bien que ce ne fut pas le moment), Tigellius chantait le « Io Bacchus » depuis le chant du coq jusqu'à la nuit, tantôt d'une voix aiguë, tantôt d'une voix grave, celle que l’on entend avec le tétracorde. Il chantait en des états extrêmes. Souvent, tout en chantant, il courait comme celui qui fuit l'ennemi…. Fort souvent, il marchait comme celui qui aurait porté les corbeilles sacrées aux fêtes de Junon.

          Je ne sais pas si vous êtes chanteur, bien qu’irrationnel, mais qui que vous soyez, cher « Prospecteur », est-ce que vous n'auriez pas eu, une de vos réincarnations chez Tigellius ? Celui-là même qui savait où il allait, quand nous, nous ne le savons pas !

Au travail :

Et oui ! Il faut bien que vous travailliez ! Tout le monde travaille ! Pourquoi pas vous ? Par exemple forer des trous pour trouver du pétrole. Après tout, c’est tout ce que vous aimez : creuser, creuser dans tous les sens pour finalement trouver ce qui serait l’équivalent du pétrole, en recherche scientifique, financière, politique, et j’en passe..

 A table :

          Vous êtes relativement contrariant. Vous tenez beaucoup à ce que le plan de table soit cohérent, précis à l'extrême. Et puis on ne sait pas où vous allez vous mettre ! Est-ce à côté des Analystes, Régleurs et coupeurs de cheveux en quatre ? Ou est-ce près des insaisissables, avaleurs de positions incernables et déïquement insondables ? Vous vous intéressez à tellement de gens qu'il faudrait quarante couverts pour n'en loger que le dixième.

          A part le Shérif qui ne vous comprend pas, vous avez choisi de faire un dîner de convives qui seraient déjà difficiles pour moi, à affronter un par un. Et vous en avez invités quarante !!! Quelle épouvante !

          P.S. La dernière personne qui vous a invité à dîner m'a dit de vous dire que la prochaine fois (si il y en a une) vous ne testiez pas systématiquement, Instantiellement, Préférentiellement et Astrologiquement, TOUS les convives, TOUTES les trente secondes, sans lui apporter (à la maîtresse de maison, bref, la malheureuse prise en otage) une dizaine de boites d'aspirine et deux tubes de Valium. Merci pour elle.

Ne dites rien, ce n’est pas moi qui ai fait le plan de table

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