L\\\'Enfant qui venait du futur

Lisbeth. Jeudi 15/9/2011. L Ecole du Futur.

 

 

 

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           Je viens de lire dans le journal que le magasin bio du quartier m’a donné hier, des information sur la gestion à l’école des classes difficiles. Je suis ravie de voir que ces gens vont dans le même sens que moi. Il faut que je contacte leur Association « Génération Médiateurs pour gestion de conflits ». Notre Ecole du Futur traite les problèmes de la même façon qu’eux. Je recopie intégralement une partie de l’article paru ce mois-ci sur la revue BIO CONTACT N° 216. www.biocontact.fr

           

            « La médiation, à quoi ça sert ?

 

            Elle permet aux élèves en conflit de raconter leur version des faits et d’écouter celle de l’autre et surtout d’exprimer ses émotions et d’écouter ou mieux, d’entendre les émotions surgies chez l’autre. Le médiateur pourra alors aider les élèves en conflit à prendre conscience de ce qui a été touché en eux : ‘’Tu es en colère, ou peiné, ou… car ce qui important pour toi c’est l’amitié, c’est le respect de la parole donnée….’’

 

            La médiation permet donc à chacun des « médiés » de se parler, de s’écouter au lieu d’en venir aux mains, de prendre du recul par rapport à leurs émotions, d’accepter le point de vue de l’autre… et donc de faire un pas vers l’autre. Ce qui les amène à chercher et, la plupart du temps, trouver une solution qui soit satisfaisante pour les deux parties. Quand aux médiateurs, leur démarche s’inscrit dans un désir d’autonomie par rapport aux adultes.

 

            Persuadée qu’il est possible de concilier l’éducation à la paix et à la non-violence et la préparation des jeunes à une vie d’adultes acteurs et responsables, l’association ‘’ Génération Médiateurs’’ mène un travail de prévention et de diminution de la violence au sein des structures scolaires et périscolaires.

 

            Disputes, bousculades, insultes, jalousies, incivilités… Nous avons peu des conflits. Pourtant, ils font partie de  la vie dans l’école, comme à l’extérieur. La question centrale serait donc : Comment les gérer pour qu’ils ne dégénèrent pas en violence physique ou verbale ? La médiation peut être une réponse à ces formes de violence et pour cela un apprentissage est nécessaire.

                                                                                                                                                        

            Enseigner la communication ? Pour espérer qu’un jour la communication non violente et la résolution de conflits par la médiation fassent partie de notre vie quotidienne, ne devrait-on pas, autant que d’enseigner aux enfants les maths, le français… leur apprendre à gérer leurs relations, leur donner des outils pour mieux communiquer ? C’est possible dès la maternelle et c’est l’ambition de tous les formateurs de Génération Médiateurs. Dès lors, nos espoirs peuvent prendre corps. Nous le voyons chaque jour dans les établissements que nous accompagnons ».

Site : www.gemediat.org      

           

            Pourvu que mon Blog ne leur paraisse pas choquant. Ce qui concerne ma façon d’imaginer un monde du futur équilibré et harmonieux, comme LURES est si particulière. En effet, je constate que mes propos ne sont pas plus appréciés aujourd’hui que dans mon enfance.

                                                                                                                                                                     Il ne faut surtout pas que je leur parle de la logique qui nous entraînera à renoncer à manger les êtres vivants. Pourtant, comment continuer à exploiter, asservir, commercialiser les choses vivantes. Je repose la question : Veut-on asservir le vivant ? Posée à brûle pourpoint, la question semble dire que l’homme grâce à sa pensée est considéré comme supérieur à tout le reste.

 

            Lorsque l’on songe aux individus traités en esclaves, aux enfants bons à être exploités, aux filles volées pour être prostituées, aux trafics d’organes allant jusqu’au meurtre, toute personne normalement constituée dira « NON ». 

 

            Mais l’animal est, lui aussi exploité commercialement, parfois de façon indigne dans les abattoirs de fortune, ou même agréés. Les personnes sensibles à ce problème, ont commencé depuis quelques décennies, à s’en indigner. De même la défense de la flore, sous couvert de sauvegarde de la planète, essaye de se mettre en place. En réalité, le problème est mal posé, car il cache cette question cruciale qui concerne la commercialisation du vivant.

 

            La Terre ? Elle, elle s’en fout que les plantes, les animaux, les êtres humains n’existent plus. Elle en a vu d’autres, la disparition des dinosaures, l’évanouissement chaque jour de milliers d’espèces, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les incendies, les tsunamis…

 

            C’est pour nous, pour notre propre égoïsme que nous voulons sauvegarder notre belle  Planète bleue. Pour elle, nous ne sommes que des poux dans sa chevelure de plantes. Elle se moque bien d’être chauve. Elle ne fait pas de calcul de rentabilité. Nous oublions que tout ce que nous exploitons nous est donné gratuitement. L’air, l’eau, le pétrole, le bois des forêts, le lait des vaches, les œufs, la viande sont commercialisés pour nos besoins. La matière première est gratuite. Seuls notre travail d’exploitation et les mouvements boursiers basés sur la peur d’en manquer sont monnayables.

 

            La vérité va plus loin. Si nous ne voulons pas asservir le vivant, nous ne pouvons plus nous servir de la faune, de la flore et des êtres humains, comme objets. Quelle est la réponse à cette question qui paraissait simple au départ et que la logique nous force à creuser ?

 

            En attendant de la trouver, continuer à manger du « vivant » peut être considéré comme de la légitime défense et nous permettre de garder bonne conscience. Mais une fois le problème posé, on ne pourra pas repousser indéfiniment son étude. La  LOGIQUE  va nous acculer d’une façon définitive. Nous sommes coincés. Nous serons bien « obligés » de trouver une solution. Quelle sera-t-elle ? Nous sommes tout à fait coincés. Nous le savions depuis le début. Voilà pourquoi depuis toujours, nous fuyons la logique de la réflexion qui nous pousse vers l’abîme du précipice.

                                                                                                                                                        

           Quel serait le remède ? Au secours….

 

           Imaginons que le pamphlet de l’avenir nous dise enfin : « STOP ! ». Maintenant, il faut cesser de manger n’importe quoi sous prétexte qu’on le doit. Toutes ces choses qui bougent, nous regardent, que l’on a envie de serrer contre soi, dans   ses bras. Même l’autruche qui saute en tournant son long cou pour voir si on l’appelle  pour lui donner du grain… le cheval qui court du fond de son pré en attendant qu’on lui tende une feuille de trèfle,  cueillie près du fil de fer barbelé. Ils ont un tel élan de connaissance, de reconnaissance, de connivence, de constance, de patience amusée.

                                                                                                                                            

            Il faut cesser d’avaler tout ce qui bouge sans savoir pourquoi ni quoi… de tenir les

plumes de la poule affolée qui se débat dans le poing crispé…. de fermer les yeux  sur le délicieux de la chair du veau qui fond sur le palais….  et même de prendre ces choses   vivantes que sont les fleurs de tournesol pour les croquer dans la salade… de les traiter comme des objets soumis à notre bon plaisir personnel… de les asservir…    les utiliser… les pressurer.

 

           Ou alors pourquoi ne pas manger de l’homme….  

 

          Bien cuit dans sa peau croustillante… un enfant plutôt tendre et savoureux… élevé en batterie… pas trop jeune pour que son goût ne soit pas celui d’une viande  blanche trop fade… le foie gras d’une fillette que l’on gave pour Noël… le sang noir de la femme bonne pour la boucherie… que l’on saigne au bras sans l’endormir…  en regardant l’hémoglobine gicler dans la poêle dont on se servira pour faire le boudin.

 

           Pourquoi, si l’on doit manger n’importe quoi, ne pas chanter aussi n’importe quoi ?

           Aux armes citoyens, tuons les étrangers, qu’un sang impur abreuve nos Champs Elysée ?

 

          Et puisque l’on doit manger n’importe quoi, croquons l’oisillon cru dans son nid de papillotes, le veau pascal et tous ces bœufs qui ne savent pas qu’on les mène à l’abattoir, mais qui s’en doutent.

 

           Il faudrait pouvoir s’en passer et renoncer à gober l’huître qui se crispe sous le citron,  refuser de déguster les minces filets saignants du cheval et roses du saumon, cesser même de croquer les graines du soja, le blé forcé dans sa croissance, les fruits brûlés de pesticides, les  pommes au duvet mouillé d’aérosols ?

 

            Oui, il faudrait trouver une subsistance autre que ces nourritures frères, mais quoi ?

 

           Que pourrions-nous faire pour manger une crème d’asperge sans asperge, une blanquette de veau sans veau… qui seraient minérales ou même chimiques et que le cordon bleu reproduirait telles que comme telles. Alors le jus serait le même, goûteux et on cesserait de manger n’importe quoi, sous prétexte qu’on le doit.

 

           Car ce serait cruel de continuer à dévorer la viande fraîche, homme, animal, éléphant ou poisson, l’herbe frissonnant dans le vent, les grappes de raisin montant vers les étoiles. Nous serions dégagés de ces querelles de chasseurs, de la triste vue des palombes tombant vers le sol de pierres,  des « olé » de l’arène poursuivant le taureau, comme un chrétien de la Rome d’alors.

 

          Et enfin pour ne plus asservir le vivant nous aurions le gène de la photosynthèse qui nous nourrirait de lumière comme les plantes. 

                                                                                                             

          On pourrait cesser d’être cannibale. Mais avant de le faire, il faut cesser de penser comme tel.

 

           Or, l’on ne change pas de façon de penser parce qu’on change de manière de vivre. On change de manière de vivre, parce que l’on change de façon de penser.

 

           L’idée de créer un Monde du Futur équilibré, harmonieux et positif est-elle utopique ?

Mais l’utopie n’est irréaliste que tant qu’on ne l’a pas réalisée. Un Monde du Futur, Positif  et  Equilibré, est-ce possible ? Voici venu le moment de regarder la vérité en face.

                                                                                                                                                        

            PREMIER  CONSTAT = Notre Monde actuel n’est pas parfait. S’il l’était, cela se saurait. Le bilan n’est pas bon. Il ne va pas s’améliorer. Les nations font plus ou moins semblant de s’attaquer aux problèmes humanitaires et écologiques pour finalement ne dresser que de simple procès verbaux, constatant vertueusement leur impuissance devant le refus général de faire un effort, même minime.

 

           Désormais le compte à rebours est lancé. Il nous reste juste à savoir en combien de temps, l’humanité va perdre la presque totalité de sa population,  et ce qu’elle fera du reste.  Les rescapés, auront-ils d’ailleurs le choix de leur façon de vivre ? Auront-ils même une espérance de vie de quelques années, avant que toutes les  ressources  en eau,  nourriture,  air respirable,  soient épuisées et que notre pauvre terre ravagée,  soit devenue totalement exsangue ?

 

          De toute façons,  c’est à nous que nous pensons,  lorsque nous voulons protéger notre si belle Planète bleue avec ses lagons,  ses océans,  ses couchers  de soleils lumineux, sa flore,  sa faune… La Terre elle,  elle s’en moque. Elle en  a vu d’autres. Elle a vu disparaître  les dinosaures. Chaque année  des milliers d’espèces, parfois même inconnues,  s’effacent sans que l’on s’en rende compte.

 

          Elle en a encore pour des milliards d’années à vivre sa vie. Et après nous le déluge. Nous ne sommes que des poux dans sa chevelure de plantes. Elle se moque bien d’être chauve. C’est pour nous, et uniquement pour nous,  que nous voulons la sauver,  en « propriétaire » d’un bien  qui ne nous est que prêté,  et que nous abîmons inexorablement.



15/09/2011
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